Kasia (00:00.078)
assez rapidement. me suis dit en fait être freelance c'est travailler moins pour gagner plus. Quand j'étais salariée je faisais des horaires délirantes et j'étais payée très correctement surtout pour une débutante mais ça n'avait rien de mirobollant et rapidement j'ai eu plus d'argent en ayant des horaires en soi des horaires beaucoup plus légers et aussi en ayant beaucoup plus de vacances.
Vous écoutez bien à mon compte, le podcast Business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Kasha, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes, trouver des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hypersensible et cérébral comme moi.
Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes et éprouvées pour signer plus de clients, des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille et une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode du jour.
Kasia (01:14.126)
Bonjour Chloé. Bonjour Kasha. Ravie de te recevoir dans ce podcast. Oui, merci pour l'invitation. Est-ce que tu peux te présenter ? Je suis une femme de 39 ans, j'habite en Île-de-France. Je suis arrivée à Paris en 2009. Puis je suis partie un an pour vivre à Montréal, voir un peu comment c'était ailleurs et je suis revenue. Et j'ai commencé à être freelance quand je suis revenue. Ok, qu'est-ce que tu fais en freelance ? Je fais du design de service. C'est un métier un peu étrange qui est proche de lui qui design, qui est peut-être plus connu.
et c'est concevoir un service qui peut être une application, un magasin, une borne, en imaginant le parcours de chacun des utilisateurs. Donc le client final, la personne qui fait la maintenance, la personne qui gagne de l'argent avec, tous ces utilisateurs comment est-ce qu'ils interagissent avec le service. Tu peux donner un exemple ? J'ai eu un client qui est un transporteur de train européen qui avait revu le design intérieur.
de ces wagons-barres pour les faire beaucoup plus petits et qui se demandaient comment est-ce que les gens allaient pouvoir acheter à manger sachant que le wagon était beaucoup plus petit. du coup, j'ai été recensée tous les usages du wagon-barres au sein du train pour voir qu'il y avait beaucoup le contrôleur, par exemple, qui s'en servait, que la personne qui vend et qui du coup passe sa journée de travail dans le train a aussi beaucoup de contraintes et que les gens viennent au final beaucoup chiller au wagon-barres assez peu commandés. Et du coup, ça a beaucoup orienté ma réponse.
autour de quel est vraiment l'usage que les gens vont faire dans le wagon bar et qu'est-ce qu'il va falloir reprogrammer en dehors. c'est pas tant la nourriture qui est le contexte. donc c'est ce genre de travail d'observation pour ensuite pouvoir poser le problème et trouver les solutions. Et qu'est-ce qu'on fait comme étude pour devenir designer d'expérience ? Moi j'ai fait des études dans le multimédia en général. J'ai fait un DUT qui était autant technique que créatif. Et ensuite j'ai fait...
une formation au Gobelin qui l'époque s'appelait concepteur réalisateur multimédia où on nous apprenait à imaginer des choses principalement sur des supports numériques mais pas forcément qu'eux. Donc on était vraiment autour de la conception de produits ou de services et toutes les techniques pour les réaliser. Et du coup mon premier travail c'était chef de projet et concepteur de sites internet principalement. Et après autour de ça le métier s'est élargi.
Kasia (03:35.854)
Et moi aussi j'ai découvert plus de choses et je me suis orientée et spécialisée vraiment dans le design de service. D'accord. Donc depuis combien de temps tu fais ça ? Je suis indépendante depuis 2011. Au début, je faisais encore de la conception et de la gestion de projet. Et puis progressivement, j'ai arrêté vraiment totalement la gestion de projet et je me définissais comme conceptrice de site internet au début. Ça fait peut-être trois ans maintenant que je me définis comme designer de service. Et tu étais salariée avant ? J'ai été salariée pendant deux ans.
Je travaillais beaucoup trop, il y a plein de parties de mon travail que je détestais. Mais le management était très humain, ils m'ont beaucoup appris. Donc c'était un mélange de j'apprenais énormément, je savais pas vraiment que d'autres choses étaient possibles. J'étais, je suis partie à Montréal et là-bas en fait le salariat ça existe pas vraiment parce qu'on peut te virer du jour au lendemain. Donc même si tu as un contrat genre à durée indéterminée, il est cassable à tout moment sans aucune raison.
Et à côté de ça, si tu veux être freelance, il juste que tu mettes ton numéro de sécurité sociale sur un papier et ça te fait une facture. C'est totalement pour eux. Et donc je suis arrivée là bas, j'ai commencé à avoir des contacts et j'avais eu plein d'amis freelance autour de moi qui trouvaient qu'ils disaient que c'était génial, mais je m'étais toujours dit que c'était pas pour moi parce que je me voyais vraiment comme quelqu'un de pas du tout organisé. J'avais vraiment cette image de moi au lycée qui travaillait toujours à la dernière minute, c'est à dire idéalement à 4 heures du mat quand le rendu est habiteur. Ce genre de personne, tu vois. Et donc je pensais pas que ça pouvait
être du tout quelque chose qui allait m'intéresser. Mais comme du coup j'étais dans un autre cadre où de toute façon rien n'était permanent et où en plus les choses étaient plus poreuses, je me suis dit je vais tester et puis comme ça je pourrais voir un peu différentes boîtes, ça sera peut-être plus facile. Et à ma totale surprise, j'ai adoré. Je me suis rendu compte qu'en fait dans ce cadre-là où j'avais envie que mes clients soient heureux et où j'avais envie d'être heureuse, il avait un équilibre qui se créait naturellement et en fait ça pouvait très bien se passer. Comment tu définirais ton niveau de vie
bien meilleur qu'en salariat. Assez rapidement, je me suis dit en fait être freelance c'est travailler moins pour gagner plus, parce que c'était l'époque de ce fabuleux homme politique qui avait sorti quelque chose du genre qu'on va pas nommer. Et du coup, oui c'est ça, j'ai commencé rapidement à travailler moins parce que quand j'étais salariée je faisais des horaires délirantes. J'étais payée très correctement surtout pour une débutante, mais salarien de mirobolans et rapidement j'ai eu plus d'argent en ayant des horaires beaucoup plus légers et aussi en ayant beaucoup.
Kasia (05:59.982)
de vacances. Comment tu te l'expliques ? que beaucoup de gens ont l'impression que c'est l'inverse justement. Moi déjà j'ai décidé que si j'étais freelance c'était pour bosser moins et après si ça ne s'était pas passé comme ça j'aurais trouvé des solutions tu vois mais déjà ça a été une décision assez radicale de ma part de me dire si je travaille pas moins ça vaut pas le coup. Tu peux donner un ordre de grandeur par exemple combien d'heures par semaine tu travaillaient quand tu étais salariée aujourd'hui ? Quand j'étais salariée je pense que je faisais facilement du 10 heures par jour alors que là je suis plutôt autour de 7.
Grosso modo, quand j'étais salariée, j'avais cinq semaines de congés et qu'en freelance, en prenant en compte les vacances que je décide de prendre et les intercontrats que j'ai et aussi les missions des fois qui s'arrêtent plus vite que prévu et les missions qui sont un peu à temps partiel, j'avais compté que je travaillais que sept mois par an. Donc grosso modo, as à la fois mes horaires avaient diminué de temps de travail et aussi, j'avais beaucoup plus de périodes non travaillées. En gagnant plus. En gagnant plus.
T'as la meilleure demande ? Oui. Et après, ce que je vois, c'est que les clients qui refusent de s'aligner sur mon tarif, pas ceux qui négocient un petit peu en disant, est-ce que tu peux enlever un tout petit peu pour notre gris, machin, bon oui, ok. Ceux qui vraiment veulent me sabrer genre 25, 30 % de mon TGM, en général, ça veut dire que le design ne pas du tout être considéré dans l'organisation. Et c'est tant mieux si je travaille pas avec eux, même si sur le coup, ça m'a l'air intéressant. De facto.
S'ils n'ont pas du tout ce genre de budget, s'ils me demandent de faire mon tarif, ce que je faisais il y a 10 ans quand j'étais junior, c'est qu'ils veulent quelqu'un qui est junior il y a 10 ans. À contrario, des fois, j'ai des tout petits clients qui ont besoin d'aide sur une mission beaucoup plus courte et très spécifique et eux, n'ont pas le budget parce qu'ils sont effectivement dans des environnements totalement différents, avec des moyens différents. Des fois, ça va vachement m'intéresser de bosser avec eux parce que je me dis, je n'ai pas ce que trois jours, donc je vais pas vraiment perdre beaucoup d'argent.
sur l'échelle de mon revenu annuel. Mais ça va m'intéresser de travailler avec eux pour quelque chose de très spécifique. Et du coup, des fois, j'y vais parce que ça me permet d'expérimenter un truc. Et donc, je leur fais un tarif qui va à peu près s'adapter à leurs moyens et moi, je teste quelque chose. Donc comme ça, des fois, je suis gagnante, je gagne un peu aussi. Comment tu... Parce que tu as dit au début, je ne voyais pas vraiment l'entrepreneur. Enfin, je ne me voyais pas vraiment indépendante parce que j'étais du genre à finir mes devoirs à 4 heures du matin pour huit heures. Comment ça se passe là dessus? Comment tu organises ton temps? C'est aussi un truc que j'ai.
Kasia (08:27.082)
décider c'est vraiment de ne pas travailler le soir et de ne pas travailler le week-end. J'ai tendance à travailler un peu sous... genre je cherche l'adrénaline dans un peu tout ce que je fais mais comme j'ai décidé de façon que je travaillais pas le soir et le week-end, en fait mon adrénaline c'est que je commence ma journée tôt le matin. J'ai l'impression que j'ai assez peu de volonté mais des fois je décide des trucs comme ça et je me tiens, je ne saurais pas te l'expliquer, je pense que c'était vraiment un truc important pour moi, je pense que c'était ça le truc le plus important.
Il y a d'autres choses où des fois je décide, par exemple, que c'est important pour moi de faire plus de networking. Mais bizarrement, exemple, je le fais jamais parce que je pense que même si il a une part de moi qui a envie que ça soit important, au final, ça ne l'est pas et donc c'est des décisions qui marchent pas. Mais ça, ça l'était. Est-ce que tu veux bien partager avec nous quelque chose dont tu es particulièrement fière dans ta vie pro ? Je suis fière d'être toujours indépendante après 13 ans et d'être toujours heureuse de l'être, d'avoir su me former sur des choses qui m'intéressaient le plus et de réussir à, pas tout le temps, mais souvent, avoir des missions qui me permettent de les mettre en oeuvre.
Est-ce que tu aimes ça, travailler à ton compte ? Oui. Si c'était un refaire, tu le referais ? oui. Et je le referais pas plutôt parce que cette expérience de gestion de projet, salarié en agence en plus, t'as tout le temps plein de clients qui veulent toujours avoir plus, plus rapidement. Et donc devoir gérer ces contraintes tout le temps pour une équipe et pas pour moi-même. Vraiment, je gérais pour une équipe, donc je défendais les intérêts des gens qui travaillaient avec moi. C'était hyper formateur pour pouvoir ensuite le faire pour moi-même.
Donc c'était extrêmement formateur, donc je le referai pas plus vite mais oui oui je me relancerai sans souci. Y a plein de choses que tu aimes dans la vie d'indépendante, est-ce qu'il a des choses que tu aimes moins ? Pas vraiment. C'est dire que c'est la situation idéale ? Ouais après comme tout situé, enfin y a des configurations que j'aime moins tu vois. Enfin y a des périodes qui sont inconfortables mais c'est pas lié au freelance, c'est plus lié au fait qu'il a des périodes inconfortables comme tout... Enfin tu vois c'est pas une situation que j'idéalise dans le sens où...
C'est pas la réponse à tous mes problèmes pour avoir une vie absolument merveilleuse, etc. Mais il n'y a rien dans le freelance en soi que j'aime pas. Jusqu'après, c'est comme la vraie vie. Il a des moments nuls. Par rapport au salariat, qu'est-ce que tu peux faire aujourd'hui que tu ne pouvais pas faire avant ? En fait, dans le salariat, ce qui me gênait le plus, et je ne me rendais pas compte à l'époque, mais je me rends compte aujourd'hui, c'est qu'en fait, personnellement, ça me mettait dans une posture infantilisante.
Kasia (10:52.142)
dans le sens où quand j'avais un problème, je me disais que c'était forcément à mon boss de le résoudre. Et en fait, dans le freelance, ce qui me frappe vraiment pour mon cas et que je vois chez d'autres amis aussi, c'est t'es responsable de tout ce qui t'arrive. Donc, s'il a un truc qui te passe mal, soit tu te dis je l'accepte parce que c'est la meilleure solution maintenant, soit je trouve une solution. Et ça, c'est ce que je préfère. fait, ça m'a complètement libéré de ce truc infantilisant qui était au final assez pesant. Alors, la question que tout monde se pose, comment trouves-tu tes clés en Chloé
C'est lié aussi au fait d'avoir attendu deux ans avant d'être freelance, c'est que mon réseau me permet de trouver des missions. Mon réseau, au début, c'était les gens avec qui j'avais fait mes études, qui du coup avaient évolué dans leur vie professionnelle. C'était les gens avec qui j'avais travaillé quand j'étais salariée, donc des anciens collègues ou des anciens clients même. Et donc ça a commencé comme ça et maintenant ça continue. 90%, je dirais, de mes missions, c'est grâce à mon réseau. Ma mission actuelle, c'est parce qu'une personne avec qui j'avais travaillé il a trois ans,
à trouver cette mission, elle avait besoin d'un minot, mais elle a pensé à moi. C'est ce genre de choses. Et après, le reste, c'est via mon profil LinkedIn. Alors qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui envisage cette vie d'indépendant et qui hésite à se lancer ? Si cette personne, elle hésite depuis un moment, ça vaut vraiment le coup d'essayer. Dans le pire, ça t'enlève un doute et comme ça, t'es sûre que le salariat, c'était bien. Et au mieux, tu découvres plein de trucs. Et puis avec tout ce qu'il a entre les deux, même si au final, c'est fait pour toi, t'auras forcément appris plein de choses, t'auras pu explorer des trucs au passage.
Moi je trouve que ça vaut le coup d'essayer une fois dans sa vie d'être freelance et de voir qu'est-ce que ça fait de chercher ses propres missions, qu'est-ce que ça révèle de ce qui nous met en sécurité ou de ce qui nous met en insécurité. Moi au final je me suis rendu compte que le salariat me mettait très en insécurité parce que je remets toute ma carrière, toutes mes aspirations, toutes mes ambitions, toute ma formation dans les mettre quelqu'un d'autre que moi et en fait ça me met en totale insécurité. Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui est déjà indépendant mais qui a du mal à en vivre
faut voir aussi le freelance vraiment comme un temps long, on n'est pas du tout sur un salaire mensuel. Est-ce que cette personne gagne vraiment pas bien sa vie ou pas ou est-ce que c'est juste à un moment donné ? Je t'ai dit que je gagne beaucoup plus et que je travaille moins, mais c'est vrai que les revenus sont un peu incertains. Au début, surtout, tu as le temps de faire ta trésorerie, à savoir qu'un client, normalement, il te paye au bout de 30 jours, mais en fait, des fois, il va te payer au bout de trois mois.
Kasia (13:11.086)
Il n'est pas forcément de mauvaise foi, c'est juste que ça arrive, il que t'aies les moyens d'encaisser ça. Moi, avec le temps, plus je suis senior, plus mes missions sont longues et plus elles sont bien payées, mais plus aussi le temps entre deux missions est long. L'année dernière, par exemple, j'ai quasiment pas travaillé. Mais suite à ça, j'ai trouvé des missions extrêmement bien payées. Là, cette année, je vais travailler énormément, je vais pouvoir me renflouer, etc. Est-ce que tu veux bien partager avec nous ?
un fail ou une période difficile et comment tu l'as surmonté ? que je trouve que c'est... décembre, j'ai eu le choix entre deux missions qui étaient toutes les deux à ce que je voulais faire. La première, parce que j'avais l'impression que c'était un environnement un peu poussireux et que c'était un domaine d'activité qui m'intéressait pas. C'était un grand groupe qui bosse notamment dans l'armement et c'est pas le genre de choses que j'ai envie de faire dans la vie. Et l'autre, c'était un...
qui est dans l'industrie du luxe et des cosmétiques et qui voulait me faire faire plutôt des interfaces. Et du coup, les interfaces, c'est aussi quelque chose que j'aime moins faire. Et c'est quelque chose que je me suis demandé plein de fois, est que je ne devrais pas plus le faire ? Est ce que ça me permettrait de ne pas de mieux me vendre, d'être plus intéressante sur le marché du travail, etc. C'est des choses que je me suis beaucoup demandé. Je me suis même un peu auto formé là dedans à une époque en me disant, c'est certainement le futur de l'industrie du design, faut que j'y aille.
Et du coup, j'ai fini par prendre l'industrie du luxe avec cette mission pour les interfaces. Et ça m'a pas plu. Je m'y suis pas sentie bien. Et c'est à ce moment-là que je t'ai appelé en te disant, écoute, Kasha, ça va pas du tout. Je me suis mise dans une mission parce que je me suis dit qu'il fallait que j'y aille et puis que ça me paraissait être le meilleur choix, mais ça me plaît pas. Est-ce qu'il faut que j'arrête? Est-ce que je me vends mal? Est-ce que je ne plus me vendre? Est-ce qu'il faut que je réapprenne tout depuis le début?
tu m'as dit ce que j'avais besoin d'entendre, à savoir qu'est-ce qui se passe si tu restes ? Et je savais ce qui se passe si je reste dans une mission qui me plaît pas, je vais finir par faire très mal mon travail. Il se trouve que les gens avec qui je travaillais étaient très compétents, très sympas, j'ai appris plein de choses et donc j'avais envie de bien m'entendre avec eux, donc je faisais en sorte de bien faire mon travail, mais je le détestais. Au bout d'un moment, si je fais ça un petit peu trop longtemps, ça finit par partir en vrille. Je finis vraiment par ne plus pouvoir travailler, ça se passe mal, tout le me déteste, personne n'a envie d'en arriver là.
Kasia (15:29.646)
et j'avais au final regagné un peu d'argent ce qui me permettait d'avoir un peu de marge pour avoir une période sans travail et grâce à la discussion qu'on a eue je me suis dit en fait il faut que j'arrête cette mission parce que ça n'a pas de sens et donc je leur en ai parlé. C'était aussi une période où sur le plan personnel tout allait être très mal et donc ça faisait beaucoup de choses à gérer. Du coup quand j'ai dit à la personne qui gérait le pôle écoute
je me sens pas bien dans la mission, elle m'a dit mais t'aurais dû me le dire avant, Chloe, on adore travailler avec toi, on aurait certainement pu revoir les contours de la mission. bon, là, comme ça allait très mal dans ma vie, je me suis mise à pleurer. Et elle m'a dit, OK, je vois que ça va pas trop. Et je lui dis oui, je suis désolée, mais normalement, c'est ce que j'aurais fait. En plus, c'est ce que je fais toujours dans mes missions quand j'arrive et qu'il a des choses que j'aime moins faire. J'en discute avec les gens et on essaie de le revoir. Sauf que là, j'étais pas en état de le faire parce qu'il y avait plein de choses qui allaient mal.
ça m'a refait dire, oui, c'est vrai que je fais tout temps ça d'habitude et j'aurais dû faire ça, mais bon, y avait plein d'autres choses qui n'allaient pas. Mais c'est vrai qu'on peut... Et c'est ce que j'aime dans le freelance, c'est que ça met dans cette posture où comme c'est toi qui es responsable de ta mission, de ou de toute ta vie pro, j'arrive très souvent dans mes missions à redéfinir un peu les contours de ce qui se passe parce que j'ai cette liberté que n'ont pas forcément les salariés. Et donc, c'est des choses que je fais souvent aussi de dire, je pense que ça serait plus efficace si on travaillait de telle ou telle manière. En général, les gens disent oui, quoi.
Et combien de après tu as trouvé la mission d'un couturier actuellement ? Hyper rapidement. Est-ce que tu penses que c'est plus facile d'être à son compte quand on a une personnalité un peu atypique ? Oui. Parce que c'est vrai que le salariat, la société est hyper normative et le salariat est aussi hyper normatif. Moi je sais qu'il a plein de choses qui font que je vais adorer mon travail et plein de choses qui font que je peux totalement me laisser décourager.
et que du coup, en étant indépendante, j'ai réussi au fur et mesure d'émissions à mieux me connaître et à mieux dire oui, non à des missions, mais oui, non aussi à des conditions de travail très spécifiques, à des binômes, etc. Je sais que par exemple, j'ai énormément besoin d'échanger et que j'accepte plus l'émission où je ne pas du tout avoir de binômes, où je suis totalement à travailler toute seule. J'accepte... Enfin, il a plein de choses comme ça.
Kasia (17:42.99)
Je me rends compte aussi que j'ai besoin d'avoir des temps de pause, des temps de formation. J'ai besoin de pouvoir faire des choses qui sont totalement au-delà du design de service ou du numérique. J'ai besoin de faire des missions de bénévolat. vois, si je vais bosser avec un grand groupe, derrière, j'aime bien faire une mission qui est un peu bénévole pour une petite asso en bas de chez moi. Ça va participer à mon équilibre. C'est tous ces trucs qui me permettent de me sentir bien dans ma vie professionnelle. Il y a vraiment cette possibilité de dire en fait, je ne pas travailler comme ça. Ce qui veut pas dire...
s'imposer ou être caractériel, on le dit de manière très posée en proposant des solutions et les gens en général l'acceptent et cette liberté est vachement plus facile quand on est indépendant. Personnellement je trouve que c'est une opportunité formidable, on n'y a jamais été aussi facile d'être à son compte qu'aujourd'hui. Je trouve ça génial, je trouve qu'on ne pas suffisamment la mesure de la chance que c'est. évidemment la contrepartie c'est de pouvoir se vendre et quand j'entends oui mais j'aime pas me vendre, je pas si je devrais me lancer parce que j'aime pas ça.
Il a un 55 ans partout et ton exemple l'illustre parfaitement. Il y a le 55 ans du salarial, le 55 ans de l'indépendance. Il n'y en a pas un qui est forcément mieux. Et je trouve ça génial de pouvoir choisir son 50-50, de choisir ses problèmes, de choisir ses difficultés plutôt qu'on nous les impose. Ouais, complètement. Et sur le fait de se vendre, il y a eu une partie juste de prise de recul de soi-même d'être capable de voir dans une mission ce qu'on a fait objectivement, ce qu'on a pu apporter, etc. Je déteste me vendre au sens
promettre aux gens que je vais révolutionner leur vie et qu'ils doivent travailler avec moi. Par contre, j'adore parler de ce que je fais. Et quand une agence ou un nouveau client m'invite et je dois raconter mes projets, je suis là genre, lequel est-ce que je peux vous raconter ? Parce que dans mon pensée, je ne que ceux que j'ai adorés et donc j'adore raconter la valeur que ça a apporté, comment est-ce qu'on l'a fait, etc. C'est du truc que je trouve très chouette. Oui, et je pense qu'il a vraiment malentendu sur qu'est-ce que ça veut dire se vendre.
Comme tu dis, c'est pas se dire qu'on est le meilleur et qu'on va tout déchirer au promet de la Lune. C'est parler avec passion de ce qu'on et de ce qu'on sait faire. Merci Chloé. Où est-ce qu'on peut te rencontrer, te suivre si jamais on s'intéresse à ton parcours ? J'ai pas vraiment de plateforme où on peut me rencontrer, mais si des auditeurs veulent avoir une conversation avec moi, c'est avec plaisir. Je pense qu'ils peuvent te contacter et tu transmettras. Oui.
Kasia (20:04.782)
Et peut-être qu'on pourrait aussi organiser une table ronde avec plus d'intervenants et une discussion à battant rompu sur ces sujets. Avec plaisir. Merci beaucoup Chloé. Merci Kacha.
Pendant 6 mois ou plus selon tes besoins, on travaillera ensemble pour poser les bases d'un business aligné, épanouissant et rentable. Toutes les infos sont sur mon site www.bienamoncont.com Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, prends soin de toi et de ton business.