Kasia (00:00.62)
Et ça c'est quelque chose que je ne savais pas du tout avant d'explorer cette notion d'hypersensibilité, à quel point mon environnement impactait mon bien-être intérieur. Je sais que ma résilience, mon moral et ma créativité sont directement liés à la façon dont je prends soin de moi. Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Cassia, je suis à mon compte depuis 2009.
et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. trouver des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi. Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients.
Des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Kasia (01:07.534)
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Vire la Vente. Aujourd'hui on va parler d'un sujet qui m'est personnel mais qui finalement touche pas mal de monde. Et ce sujet c'est l'hypersensibilité. Si tu écoutes ce podcast et que tu te sens concerné, sache que tu n'es pas tout seul, entre 15 et 30 % de la population serait hypersensible. Alors comment est-ce qu'on en vient à se dire qu'on est hypersensible ? Ça peut venir des choses que tu lis, que tu vois et qui résonnent en toi. L'avantage c'est qu'on a de plus en plus de prise de parole et de contenu sur la question.
Donc l'hypersensibilité n'est plus un sujet tabou et ce n'est plus un sujet complètement mystérieux. C'est peut-être aussi quelque chose que tu as souvent entendu dans ton entourage, de façon plus moins bienveillante d'ailleurs. Par exemple, une amie qui te dit, tu sais tu devrais explorer ce sujet, l'hypersensibilité ça pourrait te faire du bien. Mais ça peut être aussi les commentaires de notre famille, de nos parents, de nos frères et sœurs qui nous disent, mais t'es trop sensible, t'es trop touchy, on peut rien te dire, etc. Et peut-être aussi tout simplement qu'un psychologue ou un thérapeute t'a mis sur la voie.
en te suggérant d'explorer cette option. Je crois qu'on n'en vient pas à se poser des questions sur l'hypersensibilité par hasard. Ce que je veux dire par là, c'est que souvent, cette exploration coïncide avec un moment de vie où ça ne va pas très fort, on va dire. Ça a été le cas pour moi. C'était en 2016 et j'avoue, c'était pas une super année pour moi niveau moral. 2015 a été une année particulièrement éprouvante à tout point de vue. J'ai eu un déménagement, mais aussi deux décès, dont un lié aux attentats du Bataclan,
Tout ça, à bout à bout, a fait que j'avais vraiment du mal à reprendre la main sur les choses. Je me sentais vraiment dans une espèce de gouffre dépressif. Et finalement, c'est parce que ça n'allait pas bien que j'ai été amenée à explorer des pistes pour voir qu'est-ce que je peux faire. Et bien entendu, ce n'est pas parce qu'on vit une phase de deuil qu'on est forcément hypersensible. Ce pas parce qu'on va mal qu'on est hypersensible. Et ce pas parce qu'on est hypersensible qu'on va mal. Il va falloir dissocier les deux. C'est juste que dans les moments où ça va mal, ça peut nous conduire à nous questionner sur qu'est-ce qu'il a en dessous de ça.
Et en ce qui me concerne, on m'a très vite renvoyé, mais si c'est toi, c'est toi l'hypersensibilité, c'est toi tu vis tes émotions hyper fort. Honnêtement, pour moi ça a été une espèce de choc. J'avais pas le sentiment d'être autant en décalage. Tout en disant ça c'est faux parce que j'ai toujours eu le sentiment d'être en décalage avec les autres mais pas forcément là-dessus. C'est là que j'ai vraiment réalisé que tout monde n'appréhende pas ses émotions de la même façon. Et je dois dire que cette idée n'a pas été accueillie avec beaucoup d'enthousiasme de ma part. J'étais même en lutte contre cette idée que j'étais hypersensible.
Kasia (03:24.034)
parce que déjà j'y voyais quelque chose de négatif. Pour moi, une personne hypersensible, c'était une personne qui se vexe facilement, qui fait des histoires pour un rien, qui éclate en colère, qui pourrit l'ambiance dans un groupe. Et en bref, c'était quelqu'un qui n'était pas facile à vivre. Et m'entendre dire, non mais toi t'es hypersensible, c'était pas franchement facile à accepter. Je me sentais déjà suffisamment à la marge et en décalage avec les autres, j'avais pas besoin d'en rajouter une couche avec cette dimension-là.
Ma réaction ne m'étonne pas vraiment quand on regarde comment les émotions sont accueillies et enseignées dans notre société. Ce n'est pas vraiment quelque chose pour lequel on nous remet un manuel en normalisant le phénomène, en disant voilà ce qu'est une émotion, voilà comment on la processe et l'accueille dans son corps, et voilà quoi faire quand tu te sens submergé par une émotion intense. Ça, je n'ai pas reçu cette éducation-là. Les messages de la société que j'avais reçus de type, non c'est de la faiblesse, quelque chose cloche chez toi, les autres ils fonctionnent normalement, pourquoi tu ne pas être comme les autres ?
Et donc si toi aussi tu as du mal avec cette idée que peut-être tu es hypersensible et que tu es un peu comme moi, c'est-à-dire dans le déni et tu vas avec résistance, laisse-moi te dire que explorer l'hypersensibilité va te libérer de tout ça. La première chose que tu peux découvrir, c'est peut-être que tu n'es pas hypersensible, que tu as juste beaucoup d'émotions, tu en as gros sur la patate, avec très peu d'outils pour gérer ce qui t'arrive, du coup il a un effet de submersion. Je pense qu'il faut séparer l'émotivité de la sensibilité. Il a en fait beaucoup d'hypersensibles qui vivent leurs émotions en silence.
ça ne se voit pas du tout parce que c'est des personnes plutôt introverties qui vivent les choses à l'intérieur, qui masquent aussi et qui contiennent. Mais on ne se doute pas de l'océan des tempêtes intérieures qu'elles traversent. Et je pense faire partie de ces personnes, sauf si on me connaît vraiment de très près. Mais pour des gens qui ne me connaissent pas tant que ça, je pense que c'est très facile de passer à côté. Mais il est aussi possible que tu confirmes le diagnostic et qu'en explorant cette voie, tu te rends compte « bah oui, c'est moi », comme ça a été le cas pour moi. Il y a autant d'hypersensibilité qu'au dipersensible.
Il y a des différences aussi de la façon dont ça va se manifester chez un homme ou chez une femme, sachant que les femmes ne sont pas plus hypersensibles que les hommes. Attention, les hommes également sont hypersensibles, néanmoins ça peut s'exprimer différemment. Parce que c'est quoi finalement l'hypersensibilité ? Contrairement à ce que je croyais, ce n'est pas un défaut de caractère, ce n'est pas un problème que j'avais à régler. C'est une prédisposition du cerveau à capter plus de stimuli qu'il en faut à un moment donné. Des stimuli externes d'abord, donc tout ce qui est les sons, les odeurs, les images, les sensations.
Kasia (05:45.312)
mais également des stimuli internes, c'est-à-dire plaisir, douleur, aussi émotion, de joie, de peine. Je ne sais même pas si on le ressent plus fort ou si tout simplement on en a plus conscience. C'est peut-être un peu des deux. Sur l'origine de l'hypersensibilité, il y a plusieurs théories. Il y a une théorie principale qui dit que c'est quand même génétique. D'ailleurs, a un auteur qui s'appelle Thomas Boyce qui a écrit un livre sur les enfants orchidés et les enfants pissenlits. Certains enfants, comme les enfants pissenlits, qui sont particulièrement résilients.
on peut les mettre dans n'importe quel environnement, après une phase d'adaptation qui peut être difficile, ils vont finalement trouver leur équilibre et s'adapter. Alors que les enfants, qu'idées, vont être particulièrement sensibles et réactifs à l'environnement dans lequel ils sont. Ils ne pas se sentir bien partout. Dans le bon environnement, guillemets, sachant que le bon, ça peut varier d'un individu à l'autre, dans le bon environnement, ils vont fleurir, ils éclore, ils vont développer des compétences et des qualités exceptionnelles.
alors que dans les environnements plus toxiques, plus difficiles, ils peuvent péricliter et se renfermer sur eux-mêmes. Le fait d'être comme ça, on ne le décide pas. Ce n'est pas un trait de personnalité, fait. C'est quelque chose avec lequel on est et qui, en fonction des environnements, peut se manifester ou non. On peut oublier qu'on est hypersensible quand on est dans un environnement qui favorable. Mais dans un environnement qui ne l'est pas, qui est défavorable, on est un petit peu vite rappelé à la réalité des choses. Il a le facteur génétique, il y a le facteur environnemental, mais il y a aussi le facteur traumatique.
Avoir connu des épisodes stressants et difficiles dans son enfance peut tout à fait développer une hypersensibilité. Il peut y avoir une hypersensibilité post-traumatique. On peut être un adulte tout à fait fonctionnel mais vivre une série de transformations, d'événements stressants qui, bout à bout, font que la soupe appelle saute. On n'a plus la résilience pour gérer. On ne choisit pas la fenêtre d'ouverture de notre cerveau sur les stimuli extérieurs. On ne choisit pas le degré de réactivité de notre amygdale face à ce qui est perçu comme une menace.
On peut choisir bien sûr ce qu'on fait de ces informations et comment on ses émotions et également comment on structure son environnement. Néanmoins, avoir du mal à être submergé par tout un tas de stimuli stressants, ce n'est pas un problème, ce n'est pas un défaut. Il y a des périodes dans la vie où on est particulièrement vulnérables et sensibles et d'autres on est plus résilients et plus forts. Donc le fait d'explorer l'hypersensibilité n'est jamais une étiquette fixe qu'on se donne et qui reste là pour la vie. C'est comme une percée
Kasia (08:07.784)
dans un champ ou dans une forêt qui nous invite à une exploration. J'aimerais partager ce que ça peut apporter de faire cette exploration. Et ça je ne dis pas en tant que coach de personnes hypersensibles, je le dis en tant que personne hypersensible qui a fait ce chemin malgré les résistances initiales que j'avais sur la question. Donc la première chose que ça m'a apporté, c'est une validation. Une validation tellement puissante qu'elle a permis de momentanément soulager une espèce d'anxiété existentielle que j'avais, de me dire que ce qui fait ma différence ne fait pas de moi un extraterrestre pour autant.
Puisqu'il a 20 à 30 % de la population qui fonctionne comme moi, ça fait vraiment du bien de le savoir. Le savoir, ça m'a permis d'arrêter de me juger. Alors non, je me juge toujours, c'est pas vrai, mais je me juge différemment. Je peux encore avoir de la frustration par exemple, mais je n'ai plus de honte à me dire, bah oui, c'est comme ça. Je me considère pas au-dessus, je me considère pas moins bien qu'eux. C'est juste une variante en fait. D'arrêter de générer de la honte et un sentiment d'inadéquation par rapport à ça, ça fait quand même beaucoup de bien. Ça fait du bien à tes relations.
Ça fait du bien à ton estime de toi-même, ça fait du bien à ton travail, à ta créativité. Pour moi, c'est que du bonus. Puisqu'on parle de bonus, l'hypersensibilité, je l'avais, comme je le disais, initialement, je ne voyais que le négatif. Mais creuser la question m'a permis de découvrir beaucoup de choses positives qui y sont associées. Et plutôt que de parler de force et de faiblesse, j'imagine plutôt des médailles avec des revers. Des médailles brillantes d'un côté, mais de l'autre qui ont un revers un piquant. Par exemple, la créativité, le fait de connecter des idées, pouvoir imaginer facilement des choses.
Dans certains cas, c'est une immense qualité. Mais quand on se réveille en pleine nuit à 3 heures du matin et qu'on commence à faire la liste de tout ce qui ne va pas, de tout ce qui pourrait ne pas aller, c'est là le revers en Pour moi, l'anxiété, c'est le revers de la médaille de la créativité. Et je ne pas juste découper l'aspect négatif et me dire, moi, c'est bon, ça, ça ne m'intéresse pas, moi, je garde l'aspect positif. Je pense que jusqu'à mes 30-32 ans, c'est comme ça que j'ai essayé de fonctionner. C'est-à-dire, je prends juste le positif et le négatif, je le mets sous le tapis, je n'y pense pas, je n'en parle pas, et puis peut-être que ça n'existera pas. Je pense maintenant que...
Plus vite, j'accepte le revers de la médaille et plus facilement j'ai accès à la médaille elle-même. Moi, ça fait 15 ans que je suis à mon compte. À part quelques stages et quelques CDD, je n'ai pas beaucoup d'expérience en entreprise. Je n'ai jamais eu de CDI, par exemple. Et même si j'adore ce que je fais, en 15 ans, il y a eu des moments où je me suis posé des questions, où je me suis demandé mais pourquoi j'ai choisi cette voie-là ? Pourquoi je ne suis pas allé ailleurs ? À côté de quoi je suis passée ?
Kasia (10:28.942)
Et là aussi, l'exploration de mon hypersensibilité m'a permis d'accepter que mon parcours était celui qu'il était. Si ma place avait été en entreprise, je serais restée en entreprise. En sortant de l'école, j'ai entendu un appel en moi qui me disait « ta voie, elle est ailleurs, il faut que crées ton métier ». Et je décidais de dire oui à cette voie. Et parfois, y a des jours où j'en suis ravie, des jours où j'en suis moins ravie, mais en tout cas, je sais aujourd'hui que je suis à ma place. Je n'arrive pas à croire que je n'en parle que maintenant, en quatrième position, mais explorer son hypersensibilité, améliore aussi la qualité de vie.
ça participe au bien-être tout court de la personne. C'est comme recevoir des clés de fonctionnement ou comme un manuel d'utilisateur qui permettent de se faire du bien, de gérer les moments où ça ne va pas et de prendre soin de soi d'une façon beaucoup plus attentive et beaucoup plus précise. Les personnes hypersensibles sont entre autres très sensibles à leur environnement. Donc la première chose à faire, le premier ordre d'action si tu te rends compte que toi aussi tu l'es, c'est de faire les adaptations nécessaires dans ton environnement pour qu'ils deviennent propices à ton bien-être.
Je pense à une cliente notamment, quand on a commencé à travailler ensemble, était à Paris, elle en souffrait. Je me souviens quand elle m'a dit quelques mois plus tard, quand on a fini de travailler ensemble, ça y est, j'ai déménagé. Je vis au bord de la mer et je n'ai jamais été aussi bien. Ça peut être ça, comme changement d'environnement, mais ça peut être aussi moins drastique que ça. Par exemple, moi je travaille de chez moi et je dois me faire un petit peu violence pour sortir de chez moi, voir la lumière du jour au moins une fois par jour. J'ai un chien, ça aide, mais les jours où il pleut, les jours où il fait moche, j'avoue c'est difficile, il faut vraiment que je me pousse.
Et c'est juste une partie de mon protocole self-care personnel qui comporte également des moments de solitude, de process, émotionnels et sensoriels, mais également des moments de créativité et de production. J'ai besoin de faire, ça me fait du bien de faire, d'être dans l'action. C'est sans doute aussi pour ça que ma philosophie de coaching est tellement orientée sur l'action et sur le fait de faire des choses et d'aller au bout de ses projets et de ses rêves. Et dans l'environnement, il a aussi le sommeil, il a la nutrition, il a le mouvement physique.
Je sais que ma résilience, mon moral et ma créativité sont directement liées à la façon dont je prends soin de moi. Et ça c'est quelque chose que je ne savais pas du tout avant d'explorer cette notion d'hypersensibilité, à quel point mon environnement impactait mon bien-être intérieur. Alors tu vas me dire, oui mais tout monde a besoin de bien manger, de faire de l'exercice, de marcher à l'air pur et de se connecter assez proche. Oui certes, mais je trouve que quand on est hypersensible, ne pas le faire, on en paie tout de suite le prix. On le sent tout de suite dans notre corps, dans notre mental, quelque chose de lourd.
Kasia (12:48.814)
et de danse qui n'est pas bon. donc ça nous incite à être beaucoup plus haut à quai sur par exemple le sommeil, sur l'alimentation ou sur l'exercice. Globalement ça aide quand même à se sentir mieux et puisqu'on se sent mieux, on est souvent mieux avec les autres. Le fait d'accepter que tout le monde ne fonctionne pas comme nous et le fait d'accepter par exemple que l'incompréhension que suscitent parfois nos réactions, nos comportements ne vient pas forcément du jugement ou d'un rejet de qui on est, mais tout simplement de « fonctionne pas pareil ».
On n'a pas les mêmes points de référence, on n'a pas les mêmes expériences et du coup on n'a pas la même lecture de ce qui se passe. Le fait de l'intégrer permet de fluidifier je trouve les relations sociales mais aussi amoureuses et familiales. De ne plus chercher forcément à être compris, de ne plus chercher à être accepté mais juste à s'accepter soi-même et à accepter ce que les autres ont à nous donner. Ça permet aussi de se rendre compte que parfois on est dans une dynamique de relations toxiques. Alors je préfère toujours parler de dynamique de relations qui est toxique plutôt que personne toxique ou de relations toxiques elles-mêmes.
Une relation c'est toujours deux personnes. Il a pas d'un côté une personne qui serait complètement toxique et de l'autre une personne qui serait totalement en train de subir sauf peut-être dans le cas où on a un adulte et un enfant. Dans les relations adultes, c'est plus des dynamiques de relations toxiques. Le fait de processer son hypersensibilité et de se rendre compte à quel point notre empathie, notre difficulté à poser des limites et aussi notre anxiété sociale et amoureuse, entre autres, peuvent impacter notre bien-être dans les relations. Ça permet aussi de se détacher de certaines relations qui ne nous font pas du bien et d'aller davantage vers celles qui nous font du bien.
Il me semble que je l'ai déjà mentionné, mais explorer son hypersensibilité améliore aussi son quotidien professionnel, ses finances et sa carrière. Ça ouvre la porte aux questionnements sur qu'est-ce que ma zone de génie, où est-ce que je suis vraiment compétente, où est-ce que je m'épanouis et peut-être on peut se donner la permission d'explorer ça professionnellement. Ça peut passer par un changement de poste, un changement d'activité, une reconversion, voire un lancement d'activité à son compte. Mais ça à la limite, je pense que je ferai un épisode spécial sur l'hypersensibilité au travail parce que c'est un vaste sujet, il y a beaucoup de choses à dire.
Aujourd'hui, a un épisode on va dire un petit peu plus général. Et donc pour résumer, l'hypersensibilité n'est pas une maladie. C'est une donnée neurobiologique qui peut être amplifiée ou diminuée en fonction de l'environnement dans lequel elle se trouve. Explorer son hypersensibilité, je trouve que c'est une source de richesse. Voilà, puisque ça donne des clés, ça fait rencontrer des gens et ça donne une perspective nouvelle sur la vie. Et je trouve que ça vaut la peine d'aller au-delà de sa réticence initiale. Et pour finir, avant qu'on se quitte, je voudrais partager
Kasia (15:14.99)
3 choses qui m'ont vraiment beaucoup aidé dans mon exploration personnelle, dans mon cheminement de personnes hypersensibles et qui font peut-être que c'est la nuit et le jour. J'ai déjà parlé précédemment de mon protocole self-care qui est aussi l'une des premières sessions de coaching qu'on a avec les clientes, c'est de mettre au point ce fameux protocole self-care. Si je ne le respecte pas, je tombe en dépression mais en deux semaines. Une chose qui m'a vraiment beaucoup aidé, c'est de comprendre ce qu'était une émotion. Vraiment au sens biologique du terme. Après ma formation de coach,
J'ai fait une formation en neurosciences appliquée pour les coachs et les thérapeutes, qui m'a vraiment beaucoup aidé à mettre les choses au clair de façon scientifique. D'apprendre qu'une émotion, par exemple, c'est entre guillemets juste une vibration dans le que ce n'est ni un danger ni l'annonce d'un danger, mais simplement une interprétation d'un stimuli. Ça a vraiment beaucoup aidé à calmer mon anxiété et aussi à me construire autrement que comme un être de réaction émotionnelle. Un autre concept qui m'a beaucoup aidé, c'est le principe du 50-50. C'est l'idée qu'on n'est pas censé être heureux tout le temps,
ou plutôt qu'on n'est pas censé être dans une émotion positive tout le temps. Moi quand j'étais enfant, et je pense jusqu'à il n'y a pas si longtemps, j'imaginais que la vie c'était être bien, être rassuré, être content, être satisfait et que dès que je ne l'étais pas, c'était un problème. Le principe du 50-50, c'est l'idée que notre conscience de nos émotions se nourrit de contrastes. Par exemple, c'est parce qu'on a fait l'expérience de la solitude et de la déconnexion qu'on ressent aussi très profondément l'amour qu'on a pour les autres et le sentiment de connexion quand il est là.
C'est parce qu'on a manqué de certaines choses qu'on peut les apprécier une fois qu'on les connaît. On mange mieux quand on a un peu faim. Si on ne ressent pas la faim, on n'a pas le même appétit, on prend pas le même plaisir. Donc accepter ça, le 50-50, m'aide à contextualiser mes moments de down, de doux, de tristesse. En me disant, c'est juste la redescente d'une émotion positive que j'ai eue dans le week-end ou juste l'annonciateur d'une émotion positive que je vais ressentir un peu plus tard. Et une dernière chose qui m'a beaucoup aidée, mais ça c'est vraiment propre au coaching, c'est de différencier ce que je ressens dans mon corps.
et ce que je me dis dans ma tête. Parce que quand on a beaucoup d'émotions et beaucoup de pensées à la fois, les deux peuvent être brouillées. On peut avoir l'impression qu'on ressent des choses, mais en fait c'est très mental. Et je pense que pendant des années, je suis restée dans cet espace mental où j'ai observé les émotions, mais tout en les mettant à distance, à travers l'analyse, à travers même la psychologie, pour mettre des mots sur les phénomènes intérieurs que je vivais, plutôt que de les ressentir. Et donc de pouvoir distinguer les deux.
Kasia (17:37.738)
qu'il y a le ressenti intérieur d'une émotion et puis il y a toutes les choses que je me dis, c'est l'équivalent pour moi de séparer la douleur et la souffrance. La douleur elle est inhérente à la vie, elle est inévitable. La souffrance, est toujours causée par mes pensées, par ce que je me dis sur les choses, par l'interprétation que j'ai sur les phénomènes. Par exemple dans le travail, on peut souvent être en lutte avec l'émotion de ne pas être à la hauteur. On peut sentir une anxiété, de la honte, de l'appréhension à partager ce qu'on fait, mais ça c'est le ressenti physique.
Et en réalité, qui va le créer, c'est la pensée « travail n'est pas à hauteur ». Évidemment, on ne se dit pas les choses comme ça pour se faire du mal. On les dit parce qu'on a l'impression qu'elles sont vraies. Mais derrière la pensée « mon travail n'est pas assez bien », il y a des catégories préconstruites, autrement dit des préjugés, sur ce que mon travail devrait être. Et nos catégories sont construites vraiment sur des jugements hâtifs, sur ce qu'on a vu, pas forcément des données scientifiques ou même exhaustives de ce qui existe. De séparer d'un côté les ressentis, des jugements,
et des faits, des données factuelles, c'est une source de pouvoir et de liberté qui est incroyable. Et j'en parlerai sans doute aussi dans un épisode prochain. C'est tout pour aujourd'hui. Si cet épisode t'a intéressé, peux t'abonner à ce podcast pour ne pas manquer les suivants. Tu peux le partager avec des amis ou mettre un commentaire. Ce podcast est encore récent, donc ça fait beaucoup de bien à la visibilité s'il a des avis ou des étoiles. Et puis, on peut en parler. Je suis sur Instagram, sur Bien à mon compte, comme le titre de ce podcast. N'hésite pas à m'envoyer un message, pas à m'aller sur mon site et t'abonner à Manu's Letter.
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Kasia (19:15.118)
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