Speaker 2 (00:00.138)
Il a cette espèce d'illusion de croire que les gens doivent avoir une passion, être passionné par quelque chose. Mais moi, j'ai une passion, ma passion, c'est ceci cela. Et en fait, non, pas du tout. Avoir une passion, c'est bien, mais tu peux d'abord commencer par t'intéresser à des choses. La passion, ça se travaille. Ça ne pas, ça tout cuit comme ça, ça ne tombe pas tout seul dans la tête. En plus, carrément, carrément.
Au pire on peut avoir plusieurs passions.
Speaker 1 (00:30.254)
Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Kasia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi.
Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients, des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Speaker 1 (01:22.03)
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Bien à mon compte. Cette semaine, je reçois Nicolas Calogero-Poulos, un indépendant créatif et multi-passionné qui a changé de carrière plus d'une fois, et toujours avec audace. Il a été journaliste jeu vidéo, pigiste en presse scientifique, avant de devenir photographe spécialisé dans le portrait et le corporais. Il est également l'auteur de trois ouvrages. Son parcours est l'exemple parfait de ce que signifie se réinventer professionnellement en suivant ses envies et les opportunités qui se présentent. On va donc parler de multipotentialité, de changement de carrière,
du syndrome de l'imposteur qui l'accompagne, et de comment oser se lancer même quand on ne se sent pas totalement prêt. Si tu es quelqu'un qui s'intéresse à plein de choses et qui doute parfois de sa place, cet épisode va te parler. Allez, c'est parti ! Bonjour et bienvenue dans ce podcast.
Eh bien, merci. Écoute, merci de me recevoir.
Alors Nico, je te connais dans la vie, on a déjà travaillé ensemble et je t'ai rencontré en tant que photographe et j'étais très loin d'imaginer tout ce que tu avais fait avant. Juste si on rembobine un peu, tu as fait des études de communication visuelle et tu as commencé par travailler dans le monde de la publicité. Dis-moi qu'est-ce qui t'a refroidi dans ce milieu alors même que tu as fait des études pour...
Je vais être précis avec toi. J'ai fait des études de communication et c'est pendant mes études de communication que j'ai réalisé que je ne voulais pas travailler dans la communication. Je peux même te donner un exemple précis. J'avais les cours de programmation neuro-linguistique. La fameuse PNL. Je trouvais que c'était vraiment l'art de manipuler les gens. Suite à ce BTS de communication, je suis dit que vais pas m'arrêter là. J'ai fait une licence en communication sur support électronique. On est en 2004.
Speaker 2 (02:55.478)
Et à l'époque, on nous apprenait à graver des DVD multimédia. Ouais, c'est un peu vieux. Et déjà à l'époque, c'était daté. Déjà, c'était Asbin. Et donc, sorti de là, je me suis dit, c'est pas grave, je webmaster freelance. Et parce que je trouvais ça sympa de faire des sites Internet, moi j'aimais bien. freelance, je trouvais ça cool. Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que je suis retourné chez ma mère, chez mes parents, et je me suis installé dans le grenier. Et alors pendant un an, j'ai été webmaster freelance.
et donc pendant un an j'ai fait deux sites internet dont le mien.
Mais en fait, pour moi, tu veux, allait bien. J'avais de la nourriture, j'avais un toit, ma mère... Je pense que ma mère s'inquiétait, mais qu'elle ne me le disait pas trop. Puis après, c'est là que la série de hasard a commencé. Puisqu'en fait, je jouais beaucoup aux jeux vidéo. Beaucoup, beaucoup. Vous la produitez ? Ouais, probablement, il a un lien. C'est marrant. Et en fait, j'ai un pote qui m'a dit, moi, je suis en train de un magazine de jeux vidéo. Est-ce que tu veux en faire partie ?
Et j'ai dit oui. Fun fact, il se trouve qu'au collège, le CPE du collège avait monté un magazine de jeux vidéo et que j'avais écrit des articles dedans. c'est marrant quand même. C'est un petit peu rigolo.
Et puis si tu n'avais pas eu cette passion pour les jeux vidéo, tu n'aurais pas eu cette opportunité.
Speaker 2 (04:16.223)
Clairement, clairement. Donc comme quoi, tu vois, il peut y avoir du positif dans les jeux vidéo. Bien sûr. Non, ben non, moi le dernier en plus. Et donc, on a fait ce magazine et ce magazine, fait, après, je m'en suis servi. Je vais y revenir, mais je me suis dans ma vie, je me suis souvent servi d'un premier exemple, d'une première expérience pour aller démarcher un métier. Tu vois, on a fait un magazine qui était hors série d'un magazine qui existait déjà et qui s'appelait Canard PC. Et nous, on faisait Canard console.
pour juger les jeux vidéo.
Speaker 2 (04:45.928)
les connaisseurs et de cette expérience avec mes quelques... je sais pas j'avais dû écrire trois articles je suis allé démarcher des magazines de jeux vidéo et j'ai trouvé du taf comme pigiste dans des magazines de jeux vidéo et ça ça a duré plusieurs années quoi
Voilà comment on fait pour maximiser une première expérience.
Voilà !
Exactement, on prend cette expérience et on va taper la porte des gens qui font ça comme métier.
Qu'est-ce qui t'a permis d'y avec ce culot et surtout de ne pas te poser de questions sur ta légitimité, ta formation, comme je sais que ça peut être des freins pour pas mal de personnes dans ta situation.
Speaker 2 (05:24.642)
Pour répondre concrètement à ta question, je ne suis pas posé beaucoup de questions. Je trouvais ça sympa et de jouer jeux vidéo et d'écrire des articles. C'était fun. L'expérience m'a plu. Je ne me suis pas posé plus de questions que ça. me suis dit, écoute, va voir les autres magazines. On ne jamais. Mais c'est après que la question de la légitimité est arrivée. Par exemple, au bout de plusieurs années à bosser pour certains magazines, on m'a offert un poste en CDD dans une rédaction.
Et je pense qu'à l'époque c'est ce que je cherchais. Et quand on m'a proposé ce poste, d'abord j'étais content et puis très rapidement, alors que ça faisait déjà plusieurs années que je bossais si tu veux quoi, je me suis dit mais pourquoi moi en fait ? Je comprenais pas qu'on m'ait choisi moi par rapport à d'autres, je voyais pas ce qui faisait ma différence.
ton avis, c'est ressorti à ce moment-là.
Je voyais pas la valeur de ce je pouvais apporter dans ce magazine, à ce poste, à ce moment-là. Il y avait d'autres pigistes qui étaient là depuis plus longtemps que moi, que j'admirais, dont je trouvais que la plume était meilleure, je les trouvais plus fins, etc. Je me suis dit, mais c'est à eux qu'il aurait fallu proposer le poste et pas à moi. J'avais l'impression d'être encore le petit jeune, le petit brouillon.
Est-ce que tu avais peur qu'on te juge justement à l'intérieur de la rédaction si tu prenais ce poste
Speaker 2 (06:40.948)
Oui, oui, d'une certaine manière j'avais peur qu'on me dise « erreur de casting, on s'est planté, en fait t'es nul ».
Ok, alors fast forward, tu quittes cette rédaction et après tu vas faire quoi
Alors, il y a pas mal de choses qui se passent en parallèle. Parce qu'en fait, je quitte la radaque, je continue à travailler comme journaliste dans le monde de la presse du jeu vidéo, mais comme ça fait déjà plusieurs années, je me dis que voilà, il est temps que je m'intéresse à d'autres domaines. C'est là qu'arrive la presse scientifique. En fait, c'est marrant parce que j'ai un... cousin m'envoie un jour un article sur un truc hyper compliqué de physique quantique et il me dit, ouais, toi qui voudrais bosser à SciencesFix, tu pourrais proposer un article là-dessus.
Un truc sur les monopoles magnétiques, une propriété hyper compliquée, la physique quantique qu'on avait réussi à prouver. Et moi, j'arrive, j'y connais rien. Je ne connais rien à ce sujet, zéro. Juste, j'ai lu un article et il se trouve que j'ai un contact à la rédaction de Science et Vie. J'ai dit bonjour Michel, je sais plus son prénom. Si tu veux, moi, je peux t'écrire un article sur ce sujet des monopoles magnétiques. Et le mec me reçoit parce que lui-même n'y connaît rien.
Personne n'y connaît rien. Et là, il a un gugus qui arrive et qui dit, ben moi, je peux te faire un article là-dessus si tu veux. Et il me dit, bah ouais, vas-y. Je dis voilà, moi, j'ai jamais écrit dans la presse scientifique, mais j'ai quand même passé le journaliste. J'ai ma carte de presse. Tu vois, tu montres un peu pas de blanches. Et donc, je lui écrit un article là-dessus. Bon, ça a nécessité un petit peu de correction et d'aller-retour. Et ensuite, j'en ai écrit un autre, puis quelques autres. Ça n'a pas duré très longtemps parce qu'en fait, malheureusement, les gros magazines comme ça, il y a énormément de pigistes et en fait,
Speaker 2 (08:20.462)
mis à part écrire des news ou enfin un petit article par ci par là en fait c'est très difficile d'en vivre donc écoute je l'ai fait un peu pour la gloire j'ai écrit officiellement des articles dans science et vie c'est fait je vais passer à autre chose
Est-ce que tu peux juste nous expliquer comment tu as écrit cet article sur le potentiel ?
J'ai fait un travail de journaliste. C'est-à-dire que je suis allé interviewer des gens, notamment le mec qui avait écrit le papier qui était sorti, fait, et qui m'a gentiment expliqué. Et j'ai lu pas mal de choses pour faire un travail de vulgarisation scientifique qui consiste à comprendre le mieux possible pour restituer. Mais en fait, c'est juste un travail de documentation.
A quel moment tu croises Jamy de C'est pas sorcier ?
Alors ça aussi c'est énorme. On m'avait confié une mission qui m'intéressait pas du tout. J'envoie à Saint-Etienne couvrir la sortie d'une nouvelle télé en partenariat avec l'équipe de foot de Saint-Etienne et donc j'assiste à un match de foot d'ailleurs pour la première fois de ma vie. Je passe la soirée et le lendemain dans le train je vois Jamy de C'est pas sorcier et je suis allé le voir.
Speaker 2 (09:33.838)
et absolument gentiment, enfin le mec en plus c'était mon idole de toujours quoi. Et je lui dis bonjour Jamy, excusez-moi, j'adore ce que vous faites. Je venais de sortir mon premier article dans Science et Vie. Donc je lui dis je suis journaliste scientifique et j'écris dans Science et Vie. Voilà. Je n'ai pas précisé, j'ai écrit mon tout premier article de ma vie. Je lui dis mais en fait voilà, je m'interroge et c'était une vraie interrogation. Comment est-ce que vous travaillez à cette passe sorcier ? Est-ce que vous travaillez avec des journalistes ? Et si oui...
Chulou !
Speaker 2 (10:02.813)
Comment peut-être postuler ? Moi ça m'intéresserait vachement. Et il dit, c'est super que tu fasses de la presse scientifique, science-vis, c'est vraiment super, mais est-ce que tu déjà fait de la télé ? Et moi je ne pas menteur, vois. Jamais plus lui dire, oui bien sûr, ça fait des années que je fais de la télé, évidemment, qu'est-ce que tu crois ? Jamais quoi. Et donc je lui dis, non, non, je n'ai pas fait de télé. Il me dit, écoute, forme-toi la télé, fais d'abord de la télé, puis ensuite tu peux écrire à, je ne plus le nom du mec, mais tu peux écrire à un machin de telle société de production et il te fera...
passer un casting. Donc déjà hyper sympa le Jamy. donc moi j'ai un plan, il me donne un plan. Donc j'avais fini mon CDD à la rédaction de PC jeux et donc j'avais le chômage. Et avec ce chômage j'ai pu me payer en fait une formation de journaliste, rédacteur, jri c'est quoi déjà ? Journaliste réalisateur, image. Donc je me paye cette formation qui dure un mois et demi où j'apprends les bases de la vidéo.
Et en fait, c'est grâce à Jamy. Donc Jamy, si tu entends ce podcast, merci beaucoup parce que jamais j'aurais su, enfin j'y serais jamais allé en fait.
Est-ce que tu es toujours journaliste scientifique aujourd'hui
Alors non, et ce depuis très longtemps. Même si je m'intéresse toujours à la science et que je lis toujours des revues scientifiques et des magazines et tout un tas de trucs, j'ai décidé de laisser ça aux autres et c'est ok. Je suis en paix avec ça. Mais en fait chez moi, la difficulté, c'est de fermer les portes. J'ai beaucoup de facilité à ouvrir vers de nouveaux domaines, mais fermer les portes a toujours été difficile. Tu sais, cette espèce de sensation de te trahir ou d'abandonner quelque chose de cette part de toi qui...
Speaker 1 (11:34.549)
ce dilemme du multi-passionné.
Speaker 2 (11:41.93)
qui est là, qui te parle. C'est difficile.
Et alors dans tout ça, quand est-ce que tu eu le temps d'écrire trois livres ?
Oui ! Alors, oui, j'ai eu cette chance. fait, je te rends bomine un tout petit peu le truc, quand ma fille est née en 2011, j'ai trouvé que, comme tout bon nouveau parent, je me posais mille questions et j'ai cherché des réponses dans les livres, évidemment, tu dans les ouvrages pour les jeunes papas. Et à l'époque, je trouvais que c'était nul. Les livres pour les jeunes pères me désespéraient. Je trouvais qu'on prenait le père pour un idiot, tu vois.
Alors voilà, ça c'est un bébé, ça c'est le haut, ça c'est le bas. On va t'apprendre à changer les coucouches. Et il n'y avait rien sur le rôle du père, sa fonction, sa patience, qu'il peut apporter, ce qu'il peut apporter pendant la grossesse. C'était vraiment juste, enfin je trouvais que c'était nul. Et donc quand ma fille est née, j'ai eu envie d'écrire ce contenu que je n'ai pas trouvé au moment où moi j'en avais besoin.
Il y a le point de départ de beaucoup de projets d'ailleurs, ce soit créatifs ou entrepreneurs, où c'est de créer ce que tu ne vois pas dans le monde.
Speaker 2 (12:48.622)
Oui, je l'aurais pas formulé comme ça, mais je trouve ça très correct. Et donc j'ai créé ce blog que j'ai tenu pendant plusieurs années, m'a permis de faire un certain nombre de rencontres. Alors il dire qu'à l'époque, on n'était pas nombreux dans la blogosphère, on disait à C'était l'âge d'or du blog. Ah, c'était l'âge d'or du blog, c'est clair. On n'était pas nombreux à être des papas. Papa blogueur, il avait pas beaucoup. Maman blogueuse, il en avait des tonnes. Papa blogueur, en fait, c'était une posture de niche. Et du coup, j'ai gagné de la visibilité grâce à ça.
J'ai été interviewé dans un magazine qui s'appelait Paroles de Maman. Chaque année, ils faisaient une espèce de hors-série sur les meilleurs blogueurs à suivre, un truc du genre. Et en fait, j'ai eu un premier contact avec la presse parentale comme ça. Et comme j'étais sympa, ils m'ont proposé d'écrire des articles. Et tu me vois venir, j'ai écrit un premier article, j'ai pris cet article et je suis allé frapper à la porte d'autres magazines.
Ok, on a un modus
Et donc je suis allé voir le magazine Family, entre autres, parce que j'ai essayé d'autres trucs, et à Family ils m'ont dit oui, ils cherchaient un papa pour tenir la rubrique Papa. Et Family c'est quand une belle audience.
Excuse-moi, je t'interromps, mais tu as postulé de façon candidature spontanée Tout à fait.
Speaker 2 (14:01.71)
Génial ! En fait, la technique dans les magazines, c'est que cherches l'ours dans le magazine, est un endroit où tu as toutes les informations sur la rédaction, et là, tu as les contacts, as les adresses mails. en fait, à chaque fois, j'ai fait la même chose, j'ai écrit à l'adresse mail de la rédaction. Attention, je dis pas que ça marche à 100 % du temps. J'ai écrit à pas mal de magazines, il y a plein de fois où ça n'a pas marché. Mais bon, j'ai écrit pendant quatre ans pour Famili dans ma petite rubrique de paparazzi qui s'appelait...
l'oeil du dad ou un truc du genre. grâce à cette rubrique, je suis en train de répondre à ta question, ça n'a pas l'air, mais je suis en train de répondre à ta question. En fait, une fois que es un journaliste et que as une rubrique, tu es mis dans la machine des relations presse. donc, as des nanas qui font des relations presse qui t'écrivent pour te proposer du contenu. Et notamment, moi, comme j'étais journaliste papa, on m'a...
on m'a proposé des articles sur des livres écrits par des papas à destination des papas. Et il y avait notamment une maison d'édition qui était spécialisée là-dedans, qui était les éditions Le Duc. J'ai écrit un article, trois, et puis au bout d'un moment, les éditions Le Duc m'ont dit, mais vous-même, Nicolas, vous êtes blogueur, vous n'avez pas un projet de livre ? Et je n'avais pas de projet de livre, mais j'ai répondu que j'avais un projet de livre.
Évidemment, on a connu la technique.
Mais bien sûr, je me suis mis d'accord avec moi-même et je me suis dit que franchement c'était une opportunité unique de projet de livre, j'allais en trouver. Je suis arrivé au rendez-vous, j'avais cinq projets de livres. Le premier, comme je faisais déjà de la photo, consistait à faire des portraits de papa. Je voulais faire des portraits de papa dans un beau livre. Et là, l'éditrice m'a dit, c'est un projet intéressant, mais qui va le lire ? Je lui dis, ah oui, tiens, ça j'avais pas pensé.
Speaker 2 (15:57.876)
Et donc je vais débouler mon deuxième projet de livre qui était Toi le futur pape geek, le livre que j'aurais voulu lire quand ma femme était enceinte à destination des jeunes geeks qui ont besoin de sortir la tête de l'écran et elle dit Banco. Génial. Voilà et donc j'ai écrit ce bouquin qui s'est vendu à plus de 11 000 exemplaires.
C'est une belle merde dans le milieu des livres.
Bah écoute, je suis assez content. Effectivement, j'ai fait deux autres livres. Voilà, j'en ai fait un autre qui s'appelle Le guide de survie du geek. On m'a commandé. Bon, c'était un livre de blagues. Il fallait faire des blagues. Je n'étais pas très bon là-dessus. En fait, il s'est vendu à 35 exemplaires. allez, je dis 35. 300 quoi, mais vraiment pas grand chose par rapport aux autres. Et en fait, j'ai compris, si tu veux plus tard, la stratégie de la maison, de cette maison d'édition consiste à...
à faire la quantité de beaucoup de livres par an, en se disant qu'il y en a quelques-uns qui vont être des succès. Et ils ne pas l'effort de pousser les livres plus que ça. Donc si ton livre a le potentiel pour s'en sortir, va s'en sortir tout seul dans la vie. C'est comme les mamans tortues, elles pondent plein d'œufs et les œufs, ils éclosent tout seuls et puis ils vont à la mer tout seuls. puis dans le tas, il y a qui vont devenir des tortues adultes. Et c'est pareil avec les livres.
beaucoup d'industries créatives fonctionnent comme ça, que ce soit le cinéma ou la musique et l'édition effectivement, donc c'est pas une grande surprise.
Speaker 2 (17:25.934)
Pour moi c'était une surprise. Moi je m'attendais de manière peut-être un petit peu égocentrique à ce qu'on prenne mon livre, à qu'on bichonne, qu'on chouchoute, qu'on mette en avant, que j'ai des interviews, que je passe à la télé, bon ça c'est pas produit.
La façon de penser est légitime, puisqu'on pourrait se dire que on a un livre, on le pousse, on fait tout le dispositif de com pour le vendre. Mais effectivement, je connais pas mal d'auteurs publiés qui ont eu cette déconvenue au moment de la sortie du livre, où si tu fais pas ta propre com, il ne passe pas grand-chose.
Et exactement, si tu fais pas ta propre copie, ça ne pas grand chose. j'ai discuté avec d'autres auteurs qui m'ont dit exactement ça. fait, j'ai même discuté avec un mec qui payait sa propre agence de relations presse pour faire la promotion de son livre. Alors que les éditions Le Dieu, qui par ailleurs sont de ces éditions très bien, j'ai pas de problème avec eux. Mais ils sont tellement débordés, ils ont leurs propres relations presse. Ils sont tellement débordés qu'ils ne pas pousser tout le monde. J'ai trouvé ça, c'est vrai, un bilan un peu dommage de ce point de vue là.
pense que plus on limite justement les attentes en amont, plus on sait que voilà, c'est comme ça que ça va se passer. Il faut que tu prévois quelque chose de ton côté. Mieux ça se passe, en fait. J'ai une copine qui a sorti son livre et c'est un petit peu sa façon de procéder. Elle s'est dit je vais faire ma propre com parce qu'il ne passera rien. Mais parce qu'elle a fait sa propre com et qu'elle a anticipé, le livre se vend super bien. Il est numéro un sur Amazon dans sa catégorie et du coup, ça lui fait de la visibilité. Ensuite, elle est reprise. Ce phénomène de partage et de com, il arrive après.
Effectivement, t'as son pour son raison. Il faut l'intégrer comme étant... Ça fait partie de ton taf d'auteur. Après, tu dois faire la promo et pas juste compter sur le hasard.
Speaker 1 (19:07.726)
Si je récapitule dans tes expériences professionnelles, tu as été webmaster avec des records de... Journaliste pigiste dans la presse spécialisée jeux vidéo et scientifique, puis dans blogueur sur la parentalité. Oui. Et alors comment est-ce qu'on arrive à la photographie...
Oui, fait la photo j'ai commencé à dos, je faisais de la photo astro donc moi je photographiais la lune et les étoiles et je me suis bien éclaté, je faisais des photos et je sais pas si toi t'as bossé en argentique
Non, moi je suis entrée dans la photo directement numérique.
peu hypersensible, dis-moi.
Speaker 1 (20:10.254)
Je qu'il me semble dire que t'es hyper sensible.
Le cliqur, cliqur, clac. C'était, je te jure, j'ai fait des bobines de photos inintéressantes au possible juste pour faire ce truc-là. Sauf que rapidement, j'ai réalisé qu'en fait, ça coûtait de l'argent. C'était pas bien raisonnable. Mais donc, je n'ai pas fait une grosse carrière de photos en argentique. Plusieurs années plus tard, tu sais, c'était la mode des petits compacts.
point and shoot, les petits appareils photo compacts. J'en ai eu un, je me souviens. Voilà, et ma mère m'a offert ça pour Noël. Et en fait, le plaisir de l'image et de faire des images est revenu et ça ne m'a pas quitté. Et depuis, ça ne m'a pas quitté. Au début, je faisais ça comme ça, faisais photos très mauvaises que je retouchais abusément dans Photoshop. J'avais l'impression d'être un artiste de ouf.
Je me de cette phase des presets dans Photoshop. Tu juste appuyé sur un bouton et ton image était transformée. Je me souviens de 2010, 2012. Des couleurs ultra chaudes.
...
Speaker 2 (21:14.606)
Voilà. Exact ! Des trucs saturés, dégueus et t'avais l'impression d'être une star de la photo quoi.
Je me souviens d'un des blocs photo effectivement, parce que j'ai commencé la photo vers 2009, 2010, mais professionnellement dans ces eaux là, je me souviens de prof qui disait attention à la retouche et la main légère parce que dans quelques années ces filtres là ils seront démodés. l'époque je me disais mais non c'est pas vrai. Et maintenant quand je les regarde dis oui effectivement.
déjà. Ouais non mais c'est clair et je publiais mes photos sur... Attends comment il s'appelait ? Deviantart, publiais là dessus et c'était l'Instagram de l'époque.
Des artistes se sont fait connard là-dessus.
Ouais, bah pas moi ! Pas moi, mais c'était une belle expérience quand même.
Speaker 1 (22:01.39)
T'es rendu compte qu'en fait tu avais du talent ?
La semaine dernière ? Non, pas à cette époque-là. À cette époque-là, j'étais dans l'expérimentation. Je publiais tout sur Deviantart et d'ailleurs, j'ai encore ma page Deviantart. Je te fasse voir un peu parce que là, je me perds en conjecture. en fait, moi, il a une leçon que je tire dans la vie, c'est que rien n'est jamais inutile dans ce que tu fais.
Et tu vois, je faisais de la photo sans vraiment savoir que je faisais de la photo, je m'amusais bien, j'apprenais à utiliser Photoshop sans vraiment savoir que ça pouvait être une compétence professionnelle. Et en fait, à un moment donné, j'étais, ma formation de journaliste réalisateur de J.R.E. J'ai bossé avec des sociétés de production, j'accompagnais des équipes de tournage pour faire des corporate. Et en fait, il y avait un besoin de faire des photos. Et on m'a demandé, mais Nico, est-ce que tu connais pas quelqu'un qui fait des photos ?
Et il se dit, bah moi, moi je suis là, moi je fais des photos. Je disais pas que j'étais photographe, vois, je disais, je fais des photos. Tu vois, toutes ces compétences que j'avais finalement acquises et que j'avais travaillées, sans plan, sans rien, sans me dire plus tard je serais photographe, en fait le truc s'est aligné, c'est devenu pertinent et en fait j'ai commencé à faire de la photo de manière professionnelle quasiment sans réaliser que je le faisais. Bon et après j'ai progressé et tu sais c'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Il y a quand même un gap entre la photo astronomique et les expérimentations de deviant art et puis tout d'un coup je suis photographe professionnelle.
Speaker 2 (23:35.374)
A vous de...
Speaker 2 (23:40.174)
C'est clair. Et heureusement pour moi, mes premiers clients étaient peut-être pas très regardants sur la qualité du rendu. J'étais peut-être pas très cher non plus. Bref, je me suis fait la main et j'ai progressé parce qu'effectivement, j'ai eu pas mal de clients. Des petits trucs pour commencer, si tu veux. voilà, j'ai essayé différentes choses. J'ai essayé de la photo d'architecture, j'ai essayé des portraits, des photos de reportage. assez rapidement, j'ai pu essayer pas mal de trucs. De la photo alimentaire, pas mal de petites choses.
les propositions reviennent, que c'est pas si mal ton travail malgré la façon dont tu les values aujourd'hui.
Oui, oui, mais quand je revois en arrière, si tu veux, les premiers portraits, parce que je les ai gardés, premiers, tous premiers portraits d'entreprise que j'ai faits, j'ai honte. J'ai honte de ce que j'ai livré à l'époque. C'était, c'était, c'était objectivement mauvais, mais c'était suffisamment bon pour que les gens me...
pour avoir du rapide business. C'est important de le dire quand c'est même avec du travail que soi-même, on ne juge pas suffisant. parce que c'est une problématique que je rencontre beaucoup en coaching, c'est le « mais mon travail n'est pas encore assez bien pour que j'en parle, c'est pas encore assez bien pour que je puisse postuler à droite ou à gauche ». Oui, alors ton travail, tu dois pouvoir faire le truc, mais ça n'a pas besoin d'être parfait. Tu en as un super exemple qu'il faut y aller. Puis la qualité vient de la quantité.
Je répète business,
Speaker 2 (25:05.006)
Absolument. je suis 100 % d'accord avec toi, d'autant que j'étais moi-même dans ce cas-là à me dire, mais il a d'autres gens qui font mieux que moi, d'où je... Enfin, en fait, non, c'est même plus pernicieux que ça, puisque tu vois bien qu'il a d'autres personnes qui font moins bien que toi, mais eux, ils y vont. Alors si eux, ils y vont, pourquoi tu ne vas pas toi, quoi ? Je ne pas critiquer le travail d'autres photographes parce que, voilà, ça ne se fait pas, de photographes.
C'était mauvais quand on a démarré.
Exactement. Mais ce qui m'énervait, je pense au fond, que je jalousais, c'était la capacité à se mettre en avant quand clairement la personne n'était pas meilleure que moi. Je me mais attends, en fait, on viendra pas te chercher, Nico. Il faut te bouger. Une longue leçon, celle-là, une très longue leçon.
Alors aujourd'hui sur quoi tu travailles ?
Aujourd'hui, j'avoue que j'ai un peu fermé des portes. J'ai été aussi illustrateur, j'ai été voix off. Aujourd'hui, je suis surtout photographe. 100 % du temps, je fais de la photo. Enfin, 100 % du temps, je aussi un peu de vidéo et je fais toujours du corporate. Mais il a un truc qui est différent. Quand j'ai passé à bain, dès 40 ans, je me suis dit, voilà, OK, Nico, tu as encore 20, 25 ans devant toi. Est que tu es sûr que c'est toujours ce que tu peux faire et faire des portraits en entreprise, etc.
Speaker 2 (26:15.304)
J'ai réalisé à ce moment-là qu'il me manquait quand même, j'avais perdu de vue. Le côté créatif, je ne faisais plus du tout de créat. Je ne faisais que de l'alimentaire si j'ose dire, mais pas un mauvais mot, mais des portraits d'entreprise avec un bon challenge. C'était sympa, il a quelque chose que j'aime bien, mais c'était toujours les photos que je faisais, les photos des autres, pas mes photos à moi. Et j'ai maturé le truc, je ne savais pas par qu'elle voulait prendre. La psychologie du gars, je n'étais pas là à me dire, yes, je suis un artiste, je vais me mettre en avant, c'est génial, mes idées sont incroyables.
Mais progressivement, l'idée a fait son chemin et depuis deux ans maintenant, je dédie du temps à la création. Dans mon emploi du temps, dans mon agenda, le vendredi matin, je fais des photos pour moi. Et ça, ça m'a fait vachement avancer. J'ai un projet au long cours là, que travaille depuis un an, qui un projet qui s'appelle Hikari no Kizu. Et si vous ne parlez pas japonais, ce n'est pas grave. Ça veut dire la lumière à travers les cicatrices. C'est un projet où je réconcilie les gens avec leurs cicatrices.
C'est ton projet du moment artistique.
Speaker 2 (27:12.434)
à travers la méthode du kintsugi, est une méthode japonaise que tu connais peut-être, qui consiste à réparer la poterie avec de l'or, et bien moi je me suis dit qu'on pouvait réparer l'image que les gens ont d'eux-mêmes en mettant de l'or sur leur cicatrice et en faisant une belle photo, en recueillant la parole aussi des gens qui me parlent de leur cicatrice, de la façon dont ils l'ont vécu, quelle est leur histoire, enfin recueillant les mots, et tout ça fait un projet...
porteur d'espoir pour des personnes qui sont dans des situations similaires. Pas facile de se regarder dans le miroir avec cette chose nouvelle que tu n'as pas demandé, qu'elle a, que tu subis. Mais on peut l'accepter et on peut en tirer une force. C'est vraiment ça le but de ce message. Au début, j'ai eu du mal, mais je te l'affaire rapide. fait, maintenant, c'est un projet qui a un peu de visibilité et j'en suis content. Ce qui me permet de, quand je poste une story sur Instagram, en disant que je recherche des modèles,
Et quand tu recrutes tes modèles
Speaker 2 (28:08.443)
j'arrive à avoir des gens qui me contactent et ça se transforme en vrai shooting derrière.
Notre rapport à notre corps peut être compliqué, le fait de se voir, de poser pour une image, comment tu fais pour mettre les gens à l'aise alors qu'en plus c'est un sujet aussi particulier.
Alors en fait pendant longtemps j'avais pas de réponse à cette question parce que je ne savais pas en fait et je pense objectivement que si je mets les gens à l'aise c'est parce que je discute, je parle, je raconte des anecdotes, je fais parler les gens, je leur parle comme si on avait une conversation en fait. C'est une conversation dans laquelle il se trouve qu'on fait des photos. Je crois que c'est la meilleure des méthodes pour mettre quelqu'un à l'aise, que ce soit dans ce projet, dans un autre, en photo corporelle, tout quoi, qu'est-ce. Parler avec les gens, se mettre à leur place.
Ne jamais oublier que la des gens détestent être pris en photo et qui sont mal à l'aise et que ça peut être un moment difficile. Ça aide en fait. Ça aide.
C'est la deuxième fois que je vais le dire, mais tu ne serais pas un petit peu hypersensible par exemple. C'est la possibilité de se mettre à la place des autres et de créer une expérience émotionnelle pour autrui. C'est aussi, je pense, qui fait la force des personnes hypersensibles en milieu professionnel ou en particulier dans l'entreprenariat.
Speaker 2 (29:06.958)
...
Speaker 2 (29:20.682)
écoute j'ai fait un test sur internet ils m'ont dit non maintenant c'était jamais qu'un test sur internet
Nico, on arrive sur la fin de notre entretien. Je voudrais te poser une question. Toi qui es papa, toi qui as une si vaste expérience professionnelle, qu'est-ce que tu dirais à tes enfants aujourd'hui si, par exemple, ils savoir que eux aussi sont multipotentiels et s'intéressent à plein de choses ? Qu'est-ce que tu leur conseillerais
Alors je leur dirais de pas faire exactement la même erreur que moi, je leur dirais de commencer par travailler en entreprise. Parce qu'en fait je pense que ça te donne un cadre, ça te donne une méthode, des méthodes, des expériences de vie sociale qui te permettent de te raccrocher aussi au vécu des autres. Voilà, donc ça, te permet de donner une culture commune déjà de base. Mais surtout,
ça te donne la façon de penser qu'il faut être plusieurs. Comment c'est déjà l'expression ? Tout seul, va plus vite, à plusieurs, va plus loin. Je pense que ça, en entreprise, tu fais cette espèce de mentalité de « travaille en équipe, on délègue, c'est pas moi qui fais tout, il a pas de problème, on est plusieurs, on travaille en projet ». Et ensuite, si tu passes freelance, tu as déjà les bonnes méthodes, tu as un cadre. Tu sais utiliser des outils, tu sais travailler en équipe.
plutôt que de te dire comme moi j'ai fait, je vais tout faire 100 % tout seul. C'est une perte de temps quand même, parce que tu passes ton temps à apprendre à nouveau des choses qui ne sont pas ton métier finalement.
Speaker 1 (30:47.758)
Si tu avais l'orage aujourd'hui, est-ce tu penses que c'est un conseil que tu serais capable d'entendre ?
Probablement pas. Parce que ma fille a 13 ans et mon fils a 10 ans, donc je pense que ça leur passe à 20 000 km au-dessus de la tête. Mais je leur répéterai jusqu'à ce qu'ils l'entendent bien. Et après, évidemment, qu'en fait, il a cette espèce d'illusion de croire que les gens doivent avoir une passion. vois, être passionné par quelque chose. Mais moi, j'ai une passion, ma passion, c'est ceci, cela. Et en fait, non, pas du tout. Avoir une passion, c'est bien.
Mais tu peux d'abord commencer par t'intéresser à des choses. La passion, ça se travaille. Ça ne tombe pas tout seul dans la tête.
et puis on peut avoir plusieurs passions.
En plus ! carrément ! Carrément !
Speaker 1 (31:35.342)
Ok Nico, alors où est-ce qu'on peut te trouver, voir ta série ou peut-être même proposer de shooter avec toi ?
Alors le plus simple, c'est d'aller sur ma page Instagram nico.alo, nico.alo, c'est là où je poste mes photos, toutes mes différentes séries et c'est là où c'est plus simple de me contacter pour échanger avec moi, travailler ensemble, poser pour moi, discuter, me dire que vous trouvez vraiment mon boulot est super bien, ça me fera super plaisir.
Merci beaucoup pour cet échange passionnant. Merci toi, Kechia. Je mettrai le lien de ton site dans les notes de l'épisode.
Merci beaucoup et je ne pourrai plus jamais dire que je n'ai jamais participé à un podcast et ça c'est grâce à toi.
Voilà, ça c'est fait. C'est pas le dernier à mon avis.
Speaker 2 (32:21.63)
Bon, vu que ça dure.
tout pour aujourd'hui, ciao ciao !
mon programme d'accompagnement individuel où on travaillera ensemble pour poser ou consolider les bases d'un business aligné, épanouissant et surtout rentable. Toutes les infos sont sur mon site www.bienamocompte.com Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode et d'ici là, prends bien soin de toi et de ton business !