Kasia (00:00.128)
Et c'est ça le cœur du problème, c'est d'être face à quelque chose qu'on n'a encore jamais fait. Donc on ne sait pas comment s'y prendre, on ne sait pas comment être efficace, on ne sait pas non plus comment fournir un bon résultat, entre guillemets. Et donc on se met souvent un peu en échec. Et c'est ça qui nous bloque. On se dit de toute façon, je ne pas y arriver. Je ne pas arriver à le faire de la façon dont j'ai envie de le faire. Donc à quoi bon ? À quoi bon perdre mon temps alors que je pourrais scroller 5 ou 10 minutes sur Instagram et trouver des idées de recettes.
Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Kasia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi.
Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients, des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Kasia (01:18.926)
Aujourd'hui on va parler de procrastination créative. Tu connais sans doute la procrastination qui est l'acte de remettre à plus tard une tâche qu'on a à faire. Mais dans cet épisode je voudrais m'attarder plus spécifiquement sur la procrastination créative. Ça peut être une œuvre artistique, effectivement, mais aussi n'importe quel projet qui implique de créer, d'inventer quelque chose, de construire, de lancer une démarche ou de produire. Pour moi la procrastination créative est un vrai problème. C'est l'une des raisons qui m'ont poussé à devenir coach. Je ne supportais pas. Et je ne supporte toujours pas.
de voir des personnes brillantes, créatives et pleines d'idées ne jamais oser en parler, aller jusqu'au bout des projets, ou même tout simplement les défendre avec passion quand les projets sortaient. Et on est d'accord, ce n'est pas une question de talent ou de qualité du projet. Parce qu'en fait, ce sont toujours les mêmes excuses qui reviennent. Ce n'est pas assez bien, ce n'est pas encore fini, ou je n'ai pas eu que l'un de mi-mètre parce que il s'est passé ça, ça, ça, ou ça. C'est ça en fait, la procrastination créative. C'est quand on sait qu'il quelque chose qui nous appelle en nous, on a envie de passer à l'action.
Toutes les semaines on se dit régulièrement je vais m'y mettre et puis rien ne se passe. Dans cet épisode je vais te présenter trois outils de coaching qui peuvent t'aider à dépasser cette étape de procrastination créative. Déjà la procrastination en soi n'a rien d'anormal. C'est un phénomène si ce n'est universel, du moins très fréquent. Et le paradoxe c'est qu'on sait que procrastiner nous met dedans, qu'on va subir les conséquences négatives du fait d'avoir procrastiné, mais on le fait quand même. Je me souviens quand j'étais...
au collège, au lycée, j'avais beaucoup de mal avec les devoirs parce que malgré mes meilleures volontés, je m'y mettais systématiquement au dernier moment. Je me souviens de mes révisions du bac que je faisais en regardant des séries et c'était très difficile et je m'en voulais. Je m'en voulais de me dire, là là, mais t'as abusé, pourquoi tu fais ça ? Je l'ai quand même fait. Voilà pourquoi je préférais toujours les devoirs sur table, parce qu'au moins on allait en cours, on était interrogé, on ressortait et c'était fini. Alors qu'un devoir maison où j'avais trois semaines pour le faire,
c'était en gros deux semaines et six jours de prise de tête, parce que même si je ne travaillais pas dessus, ça me prenait la tête. C'était dans un cours d'un esprit et peut-être un ou deux jours à la fin pour les réaliser. Aujourd'hui, ça va quand un peu mieux parce que je travaille sur des projets qui m'intéressent vraiment, mais il y a quand même toujours des tâches devant lesquelles on est un petit peu comme une poule devant un couteau, on ne pas par quel angle les aborder. Et c'est ça le cœur du problème, c'est d'être face à quelque chose qu'on n'a encore jamais fait, donc on ne sait pas comment s'y prendre, on ne sait pas comment être efficace.
Kasia (03:39.318)
On ne sait pas non plus comment fournir un bon résultat, entre guillemets, et donc on se met souvent un peu en échec. Et c'est ça qui nous bloque. On se dit, de toute façon, je ne pas y arriver. Je ne pas arriver à le faire de la façon dont j'ai envie de le faire, donc à quoi bon ? À quoi bon perdre mon temps alors que je pourrais scroller 5 ou 10 minutes sur Instagram et trouver des idées de recettes. Le truc, c'est que quand on crée, on ne pas être à la fois, entre guillemets, le créateur et le critique de sa création. Soit on est dans une phase créative où on se lâche la bride, où tout est possible,
où on sort juste les choses, soit on est dans une phase de tri, de sélection ou de correction. Et le problème de la procrastination créative, c'est d'être justement coincé dans cette entre-deux où j'écris une phrase et aussitôt je la juge, ou je trace un trait de crayon et aussitôt je l'efface. Et franchement c'est insupportable. La plupart de ce que tu vois autour de toi ne s'est pas construit sur une stratégie ultra maîtrisée et un plan d'attaque béton avec petit 1, petit 2, petit 3. La plupart des projets
commence par une impulsion, une idée qui semble anodine, tiens, et si j'essayais ça, tiens, et si on faisait ça. Et de fil en aiguille, ça prend l'ampleur, d'autres personnes rejoignent le mouvement et là, ce qui était à la base une idée fugace est devenu un projet concret puis une réalité. C'est pourquoi c'est important d'avancer, de tester les choses même quand tu n'es pas sûr de toi. Même si ce n'est pas parfait et même si plus tard ça change. Très souvent, une version de ton projet
va t'amener vers une autre version de ton projet qui est encore meilleure, que tu n'aurais pas pu conceptualiser, dont tu n'aurais jamais eu l'idée si tu n'avais pas eu déjà une première expérience. Pour dépasser cette espèce de no-man's land entre l'intention créative et la production, voilà trois outils qui vont vraiment changer ta vie et t'aider. Le premier, tu le connais probablement déjà, mais je te le présente avec un petit twist. Si tu es adepte chronique de la procrastination comme moi, tu le sais, la meilleure façon d'arrêter de procrastiner, c'est d'avoir une deadline.
C'est fou comme une deadline, ça change tout. Dès qu'une échéance est en jeu, le processus de travail devient plus fluide. Même si on attend le dernier moment, il a ce point de bascule où tout d'un coup l'urgence du projet prend dessus et on se met enfin en action. Et d'ailleurs beaucoup de procrastinateurs le disent, j'aime travailler comme ça. Pas à la dernière minute, mais concentré dans cet état de flow où les distractions ne viennent pas me perturber parce que je sais qu'il faut que je rentre dès que ce n'est plus négociable. Le problème, c'est que tous nos projets n'ont pas de deadline, notamment nos projets créatifs.
Kasia (06:06.21)
Comment faire quand il n'y a pas d'enjeux externes ? Quand personne ne nous attend en tournant ? Quand on sait au fond de nous que notre vie ne va pas changer tout de suite si on envoie un mail ou pas ? Quand tu sais que que tu le fasses aujourd'hui, demain ou dans un mois, au final ça revient au même ? Alors évidemment tu peux te donner une deadline. Tu peux te dire à telle date j'ai envie d'avoir terminé ce projet, j'ai envie d'avoir produit quelque chose. Ça peut marcher quand le projet en question n'est pas trop complexe.
quand c'est quelque chose qu'on a déjà fait, quand on sait qu'on peut aller jusqu'au bout. C'est juste, s'y mettre, faut sortir de l'inertie du quotidien, planifier des actions et y aller. Mais pour les projets purement créatifs, c'est vraiment difficile de respecter sa deadline. Parce qu'on n'a aucune raison finalement de rendre en mars alors qu'on pourrait rendre en juin. Et c'est ce qui fait justement qu'on ne cesse de décaler les chances. Bon bah là, les vacances qui arrivent, je peux t'attendre septembre. C'est comme ça que les années passent et qu'on n'avance pas. Le tir de l'inertie est passé à l'action.
il faut que tu te mettes au pied du mur. En te donnant une date, en t'engageant publiquement à livrer quelque chose, à montrer quelque chose, à présenter quelque chose à une date donnée. Ça va allumer ton moteur créatif. Par exemple, si tu es créatif ou artiste, annonce une date d'exposition ou de lecture, réserve un lieu, parle-en autour de toi et après, t'auras juste à te mettre au travail. Si c'est un projet, prends rendez-vous à quelqu'un qui compte pour toi, que tu n'as pas vu depuis longtemps, mais avec qui tu voudras partager une actualité et décide que
quand vous vous verrez lors de ce déjeuner ou de ce dîner, tu vas lui raconter, tu vas lui pitcher quelque chose sur lequel tu travailles. En fait, l'idée c'est de te mettre au pied du mur, parce qu'une fois que l'échange est posé et que d'autres personnes comptent dessus, l'inertie disparaît et l'action devient inévitable. Dans de nombreux cas, on a plus peur de perdre la face et de perdre la confiance des gens que de montrer quelque chose dont on n'est pas satisfait. Pour qu'une deadline soit efficace, il faut que tu communiques avec les autres.
Donc le tout premier conseil, c'est de t'engager auprès de certaines personnes qui comptent pour toi à présenter quelque chose, montrer ce que tu fais à une date donnée. On va passer maintenant au deuxième conseil. Si tu te souviens bien, l'une des raisons pour laquelle on procrastine, c'est parce qu'on a l'impression de voir son projet comme une espèce de montagne insurmontable. Et nous, on est tout petit au pied de la montagne et on se dit mais je n'ai même pas d'équipement, je n'ai jamais fait d'escalade, ça me paraît trop haut, je vais mourir là-haut. Même si tu ne te dis pas ça littéralement,
Kasia (08:27.938)
C'est un petit peu ce qui se passe dans ton cerveau, qui fait des anticipations et des projections en se disant que ça va te demander trop d'énergie, que tu n'as pas les compétences et donc que ça ne sert à rien. Ici, l'astuce, c'est de ne pas te donner comme objectif de gravir la montagne ou l'équivalent de réaliser ton projet en six mois. C'est tout simplement de poser la toute première marche.
Si ton projet, par exemple, c'est de lancer ton activité indépendante, ne pense pas à ton site web, ne pense pas à tes offres ou tes prix, le tout premier pas, ça pourrait être de faire un test de personnalité ou un bilan de compétences pour explorer tes forces et voir ce qui pourrait t'inspirer là-dedans. Et si tu as déjà une idée de ce que tu aimerais faire, le tout premier pas sera de réfléchir à ce que tu pourrais offrir comme prestation, comme service ou comme produit en lien avec ça. Donc le deuxième conseil, c'est de te donner des micro-briefs. Le micro-brief,
C'est une consigne ultra claire, ultra simple, mais qui te sort quand de l'inertie, qui te fait quand même avancer en direction de ton objectif final. Si tu veux te remettre au sport, commence par programmer 30 minutes de promenade chaque jour. Si tu veux écrire un livre, ne te donne pas comme objectif de sortir un chapitre toutes les semaines. Commence par une demi-page d'écriture automatique à la Julia Cameron. Tout projet, aussi complexe soit-il, et aussi intimidant te semble-t-il,
composé d'une succession de tâches. Et tu n'as pas besoin de toutes les faire en une seule fois, tu as juste besoin aujourd'hui d'en faire une. Et je peux partager un exemple personnel puisque un de mes objectifs c'est de peindre davantage. Une des choses que j'ai fait ce week-end c'est de déplacer mon matériel de peinture près de mon bureau. Alors qu'avant il était dans un placard, il fallait que j'aille le chercher, maintenant il est littéralement à portée de bras donc je sais que quand j'ai 20-30 minutes je peux très facilement prendre mon matériel et me mettre à peindre. Et c'est ça l'astuce.
c'est de rendre le passage à l'action tellement simple que ça ne pas déclencher cette peur de l'échec parce que c'est des choses finalement qui te semblent faisables. Et en fait quand tu regardes, tout est fait comme ça, bout par bout, pièce par pièce, moment après moment. Donc ça c'est le deuxième conseil. La troisième astuce que je vais partager avec toi est dans la même veine qui consiste à abaisser notre barrière à l'entrée, à être moins perfectionniste et juste à nous lancer. Et c'est la règle des 10 minutes par jour.
Kasia (10:44.01)
L'un des outils les plus puissants que je connaisse contre la procrastination, c'est de décider de faire quelque chose mais uniquement pendant 10 minutes. Je vais écrire pendant 10 minutes, je vais brainstormer pendant 10 minutes, je vais ranger pendant 10 minutes, je vais faire des mouvements de musculation pendant 10 minutes et après c'est fini, je me fiche la peine. Et là aussi ça répond à une des peurs majeures qui est d'être submergé. C'est plus facile de faire quelque chose entre guillemets d'intimidant ou de désagréable en session de 10 minutes que pendant 4 heures.
Et si j'entends « oui mais moi je préfère me donner 4 heures et le faire une bonne fois pour toutes », très bien, cet épisode n'est pas pour toi. Cet épisode est pour les personnes comme moi qui ont vraiment du mal à s'attaquer au gros morceau et qui ont besoin de découper. Cette règle des 10 minutes est vraiment puissante. Parce que si tu fais 10 minutes de quelque chose tous les jours, déjà au bout d'une semaine tu vas avoir un résultat concret, t'auras avancé. Et surtout, moins une fois sur deux, quand tu as fini tes 10 minutes,
tu as envie de continuer, parce que le moteur est allumé, ou parce que tu as touché quelque chose d'intéressant que tu as envie d'explorer. Donc ces 10 minutes peuvent très bien se traduire en 15, 20, même une heure qui passe vraiment crème. Et finalement, le seul obstacle qui reste, c'est de dépasser le perfectionnisme qui nous dit que 10 minutes ça ne sert à rien. Oui mais moi, ce que j'ai besoin de faire c'est tellement immense que 10 minutes franchement c'est une goutte dans l'océan. Je ne dis pas que en 10 minutes tu auras terminé. Mais l'objectif ce n'est pas de terminer justement. C'est de...
enclencher quelque chose, puis d'avancer. C'est plus facile d'avancer, qu'on sait à peu près ce qu'on a à faire, que d'initier le mouvement. Il est plus facile de passer de 1 à 10 que de 0 à 1. Le plus difficile c'est vraiment de démarrer. D'ailleurs pour l'anecdote, j'ai une cliente qui voulait désencombrer sa cuisine. Et au passage c'est vraiment la preuve qu'en coaching on parle de tout, pas uniquement du pro, on parle de tout ce qui implique le pro comme l'espace de travail. Donc elle voulait désencombrer son appartement et notamment sa cuisine.
Et quand je parle de cette cliente, se reconnaîtra sans doute, coucou, on parle de quelqu'un qui pendant des années a accumulé plein de choses et qui ne voulait pas jeter. Mais à un moment, cette peur de jeter, de ne pas avoir l'objet en question a été remplacée par la frustration de voir tout son espace de vie encombré. Donc sur ce projet, puisque c'est un projet créatif comme un autre, on a un petit peu mixé tous les outils. Déjà, s'engager vis-à-vis de moi à avancer là-dessus. On a réduit le brief à un objet par jour ou 10 minutes par jour.
Kasia (13:10.366)
à regarder dans ses placards voir ce qu'elle pourra jeter. Et que s'est-il passé quelques semaines plus tard ? Elle m'a annoncé que ça y est, elle envoyait le bouc, qu'elle avait déjà pas mal décompré la cuisine, qu'elle allait pouvoir s'attaquer à d'autres espaces. Et tout d'un coup, j'ai vu passer l'éclair dans son regard. Mais en fait, je peux faire ça pour tout, non ? Je peux faire ça pour mes projets créatifs, je peux faire ça même pour l'administratif, tous les trucs qui m'embêtent, je peux appliquer la règle des 10 minutes. Et oui, c'est le cas, c'est la magie des 10 minutes.
Il faut juste que tu dépasses ce blocage mental qui te dit non mais c'est pas assez 10 minutes, c'est faux. Et j'en prends le pari. Applique cette règle des 10 minutes pendant une semaine et on en reparle. Tu pourras venir m'écrire sur Instagram et me donner ton retour d'expérience. Donc voilà trois outils pour sortir de la procrastination créative. Donne-toi une deadline et engage-toi publiquement à la respecter. Donne-toi des micro-briefs, des mini tâches très simples à faire pour te mettre en mouvement. Et troisième conseil,
donne-toi 10 minutes chaque jour pour avancer sur ton projet créatif. Et enfin, le mot pour finir, c'est ne te juges pas. Ne te juges pas pour ta façon de travailler. Certaines personnes se sentent mieux quand elles avancent de façon régulière, avec des petits pas constants étalés sur la durée. Et d'autres fonctionnent davantage par phase de sprint, puis de pause. Il n'y a pas un modèle qui soit meilleur que l'autre, il a juste celui qui te convient. Et c'est précisément aussi ce qu'on fait en coaching. On trouve le fonctionnement qui te permet,
d'avancer avec ludité sans forcer en respectant tes rythmes naturels et ton fonctionnement cérébral-émotionnel. J'ai vraiment hâte d'avoir ton retour d'expérience, n'hésite pas à venir me voir sur Instagram. Je suis présente donc sur bienàmoncompte et on échangera là-dessus et peut-être pourquoi pas, j'utiliserai ton témoignage dans ce podcast pour attester de l'efficacité de ces outils.
C'est tout pour aujourd'hui, je te souhaite une belle semaine, prends bien soin de toi et de ton projet.
Kasia (15:10.19)
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