Speaker 1 (00:00.152)
Ok, moi je vais être kinésexologue et ça sera de ses tarifs. Passer de kiné à kinésexologue, j'ai fait combien de Minimum 3 fois sur mes tarifs. donc mentalement assumer, etc. c'était pas évident mais en fait c'était juste nécessaire pour m'instructurer et pour que ça fonctionne simplement. Et si je change de cadre de crit tarifaire, c'est pour permettre un service.
de qualité ou un minimum de professionnalisme dans ce que je proposais dans mes prestations.
Vous écoutez Bien à mon compte, le podcast business et bien-être pour les indépendants qui veulent transformer leur activité en une source de revenus réguliers, d'impact et d'épanouissement. Je m'appelle Kasia, je suis à mon compte depuis 2009 et je suis bien placée pour savoir qu'être indépendant, c'est une aventure passionnante. Mais parfois, c'est aussi se sentir seul face à des défis complexes. des clients, jongler entre les projets pro et la vie perso, ou encore traverser des périodes de doute et de creux, surtout quand on est hyper sensible et cérébral comme moi.
Dans ce podcast, je partage des stratégies concrètes pour se faire connaître et signer plus de clients, des outils pour calmer les ruminations et les montagnes russes émotionnelles, ainsi que des interviews d'indépendants inspirants qui montrent les mille une façons de s'épanouir à son compte. Alors si tu veux plus de clients, plus de plaisir et plus de sécurité dans ton activité indépendante, écoute l'épisode d'aujourd'hui.
Speaker 2 (01:28.33)
Cette semaine dans le podcast, j'ai reçu Elisa Ong qui est kinésithérapeute et sexologue spécialiste du pérenné et du vaginisme. Elisa est un excellent exemple de professionnelle de la santé qui prend soin d'elle. Elle nous explique ce qu'elle a mis en place dans son activité pour accueillir les sujets de blocage, de violence et parfois de traumas sexuels auxquels elle est exposée. Et sans plus attendre, c'est parti pour l'interview. Bonjour Elisa, tu es kiné, experte du pérenné et sexologue.
J'ai appris grâce à toi à quel point le périnée était un organe important. Est-ce que tu peux nous dire en quoi il impacte notre quotidien ?
Donc en fait, le périnée, c'est de la musculature qui va pouvoir contrôler et gérer toutes les fonctions urinaires, évacuatoires, les fonctions sexuelles et les fonctions aussi d'accouchement.
J'ai entendu dire souvent que le périnée c'est le berceau des émotions, que c'est pas uniquement un muscle physique mais que ça a un impact sur les émotions, ressentis, ce que tu peux nous en dire.
Ouais ça c'est exceptionnel. Les émotions sont ancrées dans le corps déjà. C'est à que quand tu montres une expression avec ton visage de joie, de tristesse, c'est pour communiquer quelque chose aux autres, à la tribu et à toi-même. Et ce que tu vois sur ton visage, sur ton corps, enfin sur ton visage, il est aussi palpable dans ton corps. En plus il y a des expressions de la vie quotidienne où on entend douce. J'en ai plein le dos, j'en ai plein les bras, je suis tendue du slip.
Speaker 1 (02:55.918)
pour dire que ces émotions sont là pour me dire quelque chose, pour répondre à des besoins. Le pérenné et la mâchoire aussi sont deux lieux stratégiques qui protègent l'intérieur du corps. Quand on se sent en danger, dans les physiques, émotionnels, mentaux ou corporels, on peut avoir pression à la mâchoire qui se ferme et le pérenné qui se ferme. Donc, si à long terme,
il y eu des fermetures, des stress, anxiétés, des angoisses. Oui, le périné, lui, il pourra refléter totalement ça. On sait que le périné, c'est un muscle respiratoire. Quand il a des modulations sur ta respiration, tu te sens moins à l'aise ou tu te sens en ouverture ou tu sens en respiration totale, le périné, il va suivre totalement. Peut-être quand tu as, par exemple, l'angoisse, les crises d'angoisse que tu ressens au sein de ton diaphragme, le périné, le ventre, lui aussi.
il va suivre. en fait, sur tellement de points, en fait, il l'emmagasine des sensations. Voilà, surtout dans ta vie, ton histoire de femme, ton histoire de mère, ton identité, ton histoire humaine peut être totalement un secret là.
Moi ce je trouve fascinant avec ton parcours c'est justement que tu te sois spécialisé sitôt. Comment toi tu te l'expliques ?
J'ai fait des tests aussi pour savoir si autre chose me plaisait. Et en fait, au fur et mesure, c'est devenu vraiment une évidence. Je sais qu'il des collègues à moi aussi qui sont kinés, qui se posent des questions. Moi, je n'ai pas envie de me fermer dans un domaine, je n'ai pas envie de ça, ça, ça. Mais après, il y a des évidences sur ton parcours, sur qui tu es et aussi les possibilités que je voyais derrière. Enfin, les possibilités, la manière de travailler, c'est-à-dire que moi...
Speaker 1 (04:44.684)
Quand j'étais experte, je me sentais de plus en plus compétente dedans. Et en fait, je peux dire avec le temps que plus ça va, plus je suis amoureuse de mon travail. Vraiment. Et là, ça fait plus de 10 ans que je travaille dedans. il a pas un jour où je me suis dit, en fait, c'est trop étroit.
Et qu'est-ce qui t'a donné envie de faire une formation sexologue par-dessus ta formation de kiné ?
En fait, je voulais un peu creuser. Je ne savais pas ce que j'allais en faire, mais j'ai quand même une personnalité où je fais les choses qui m'appellent. Il y avait cette opportunité. Et en plus, il y a quelques types de patientes, fait, qui présentaient par exemple des douleurs à la pénétration, du vaginisme, que je traitais déjà en kidney, mais je n'avais pas les outils suffisants. Et je me suis dit là, ok, c'est le moment, je me lance dans quelque chose de plus ambitieux et je vais aller creuser là, puisque la formation de sexo, c'est trois ans.
alors que les autres formations complémentaires, peut être sur des semaines, des week-ends. C'était vraiment une forte, forte, forte curiosité personnelle.
Dans le cadre de ton activité de sexologue, tu as développé une spécialité dans le vaginisme. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu ?
Speaker 1 (05:49.485)
Oui.
Oui alors le vaginisme c'est très très peu connu, extrêmement tabou et ça touche environ 10 % dans la population. Le vaginisme c'est l'impossibilité de pratiquer l'acte de pénétration ou circulation même si tu en envie. Moi c'est vraiment quelque chose qui m'a passionnée parce que c'est les premiers moments où en tant que kiné tout court j'ai eu des difficultés en fait dans mes soins et mes traitements.
Et grâce à la pratique en sexologie, a totalement enrichi la prise en charge où tu te rends compte que souvent, c'est lié à un mécanisme phobique et tu vas faire un examen très détaillé sur l'histoire de la sexualité, l'histoire de ta vie, ton plaisir, ton désir, les obstacles corporels, physiologiques, les pathologies cynécologiques comme...
l'endométriose souvent, les opérations qui se passent au niveau du petit bassin qui touchent n'importe quel désorgane, les lèvres externes, les épidiotomies, tout ce qui peut être un traumatisme corporel. Et aussi tu vas t'intéresser à tous les traumatismes psychologiques que tu eus. Sachons qu'un traumatisme, il y a plusieurs types de traumatismes. Il peut avoir un traumatisme clair, défini.
violence dans ta vie, sexuelle, viol, etc. Mais le traumatisme ça peut être aussi du stress à haute fréquence pendant un temps prolongé et ça s'appelle aussi un traumatisme.
Speaker 2 (07:28.91)
Dans les 4-5 ans de pratique que tu as eu en tant que sexologue, est-ce que tu as remarqué des changements dans les sujets abordés, dans les problématiques évoquées avec ta patientèle ?
qui est frappant c'est que tu as toujours des questions de base, c'est à dire que quand même tu vas investir, tu vas conscientiser ton intime, tes désirs, tes besoins, ton histoire, tes liens affectifs, toujours en général. Et puis tu vas faire un lien aussi, tu vas conscientiser que ton corps, ton esprit, c'est aussi la même chose.
Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?
Déjà, c'est mon rêve au quotidien quand je en consultation. C'est un endroit où je me sens totalement humaine, vivante, parce qu'on parle de choses tellement précieuses pour tout un chacun. Les patients sentent qu'il a un espace où là, c'est quelque part un temple du corps, un moment pour eux. Alors là, récemment, il a des patients qui me disent « mais je ne pas, chez vous je pleure tout le temps, alors que jamais, sinon, le reste du temps, qu'est-ce qui se passe ? » Et j'ai envie de mais qu'est-ce qui se passe pour vous ?
C'est « ah oui mais là j'ai le temps de me poser et de voir ce qu'il a en moi en fait. » Donc ça, j'adore. Moi aussi, ça me demande de faire un travail personnel et chercher des ressources à l'intérieur de moi en tant que personne. Moi, tout le travail que j'ai proposé, un jour ou un autre, je l'ai vécu sur mes traumas, me questionner sur mon histoire personnelle, mon intimité, mon identité en tant que femme. Mon travail sur tous les domaines, je les ai balayés de...
Speaker 1 (09:01.11)
Voilà, de A Z et je continue toujours et il a toujours du travail à faire. Donc déjà, moi, ça me challenge personnellement et ça me fait juste grandir. Il y a le sujet de l'intimité, de la sexualité, de l'amour qui sont des thèmes magiques dans une vie. Et après, j'ai un cabinet, une équipe en or. En or, c'est...
C'est juste des personnes exceptionnelles, mes collègues et c'est des amis donc je fais une grosse dédicace et d'énormes bisous si ils écoutent ce podcast.
On sent beaucoup d'amour quand tu parles à la fois de ton métier, de tes patientes, de tes collègues aussi.
ma journée, c'est ça. Il a des fois, quand j'explique aussi à ma famille, quand ils comprennent vraiment l'étendue de mon métier, ils me disent mais Elisa en fait ton métier est très dur. Oui parce que tu entends beaucoup, c'est tape-toi, mais ça c'est une compétence professionnelle que j'ai apprise. Avant j'aurais pas pu faire ça. Mais ça demande aussi une hygiène de vie, une hygiène mentale, des balises pour que tu sois dans le meilleur cadre pour faire ça. c'est...
Comme un sportif ou une sportive, a des jalons pour être bien dans une activité en tant que thérapeute. C'est aussi démandant sur ça. En tout cas, pour moi, c'est comment je le vis. Je ne pas les autres qui pourront vous dire aussi, mais moi, ça me prend une sorte de discipline personnelle parce que dans chaque consultation, j'essaie quand même de donner le maximum que je peux donner. C'est ça qu'on joue.
Speaker 2 (10:39.54)
Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un, à une personne qui souffre de complications sexuelles, de traumas peut-être ?
Il y a totalement la lumière au bout du tunnel. Je dirais que c'est totalement légitime de ressentir tout ça. Peut-être l'isolement, la détresse, la honte, la culpabilité. Si un jour vous souhaitez faire le premier pas, déjà bravo Félix Stachon. C'est juste incroyable. Le chemin est tellement magnifique à observer. C'est un lieu où on grandit tellement que rien pour ça fonce. L'idée c'est que c'est jamais terminé.
L'amour, la sexualité, la vie, c'est pour tout monde, n'importe quand, n'importe où, quoi qu'il arrive.
Est-ce que tu trouves qu'il a une offre thérapeutique suffisante pour accueillir toutes ces personnes ?
L'offre... Moi ce qu'on me disait quand je commençais sexologer c'est que attention Elisa, fait, tu n'aurais pas beaucoup de monde et pas beaucoup de passion. La discipline de kiné sexo, elle est très peu connue. Donc du coup les gens n'ont pas l'idée par eux-mêmes d'y aller et les personnels de santé, il en a qui ne savent même pas ce que ça veut dire aussi vaginisme ou périné. Donc on en est là en fait au niveau de la santé sexuelle en France.
Speaker 1 (11:58.766)
Parfois, il a des parcours de plusieurs années avant que quelqu'un réenvoie vers moi. Moi, les gens qui me réenvoient, c'est beaucoup de bouche à oreille et beaucoup de thérapeutes ou médecins partenaires ou des fois de médecins que je ne connais pas, mais qui disent « voir absolument Elisa Ung ». Quand tu as des noms comme ça, tu les gardes et aussi orientés dans des milieux aussi spécifiques, tu as envie de savoir quel type de travail, est-ce que le travail est soutenant ?
d'une qualité suffisante et de confiance pour envoyer ton patient ou ta patiente.
beaucoup souvent des autres, Elisa, dans ton métier, comment est-ce que tu prends soin de toi ?
Alors oui, c'est un des avantages de mon métier aussi que j'ai pas cité, c'est que maintenant je module ma vie comme je veux autour de mon activité. Parce que j'ai une équipe en or. Je peux quitter mon cabinet, par exemple, pour faire des expenses personnelles et être en off pendant trois mois. Donc ça, c'est juste extraordinaire. Et je peux choisir au quotidien le nombre d'heures où je consulte pour être vraiment dans un confort.
parce que quand j'ai dépassé un certain nombre de consultations, c'est très dur de tenir la semaine. L'idée, c'est de tenir toute ma vie et tenir toute ma vie dans une joie profonde et toujours être amoureuse comme ça de ce que je fais au quotidien. Donc moi, je n'hésite pas, je lésine pas sur mon temps de pause, mon temps d'auto-soin, mon temps où je peserai avec mon corps.
Speaker 1 (13:33.952)
où je reçois des sons psychiques, où je reçois des sons corporels, où j'ai des moments de créativité, d'exploration et aussi je te vois cachard. te soutiens dans mon business. Il y a un certain temps où j'étais seule et je peux mener aussi, voilà, tout ça seul. Mais en fait, quand il a des gens qui sont là pour t'aider et te soutenir, juste...
Déjà, des fois, t'as même pas besoin de beaucoup, mais juste en parler et te dire, ok, c'est normal, on comprend. C'est juste la vie humaine d'avoir des fois des doutes, des déboires, se dire, ok, est-ce que je fais bien, je fais pas ? Et à terme, je refais toutes les formules qui ont marché, quoi.
Quand tu parles de ton cabinet, de tes horaires, ce qui te permet aujourd'hui d'avoir du temps pour toi et de prendre soin de toi, c'est aussi le résultat de décisions que tu as prises, des décisions courageuses, par exemple le fait de réduire tes journées en patientèle ou justement de prendre trois mois pour partir en voyage ou juste vivre une expérience. À ton avis, qu'est-ce qui t'a donné le courage de prendre ces décisions et finalement de faire en sorte que ça se passe bien derrière, qu'il n'y pas trop de conséquences ?
Ce qui est quand même très paradoxal, c'est que je ne voulais pas travailler. Je voulais trop bien un moyen pour être en voyage pour faire ceci, faire cela. Et ça se trouve que j'ai aimé travailler, mais pas parce que j'étais forcée, mais juste parce que j'étais passionnée. Passionnée. Et il a quand même le côté où j'ai envie de vivre une vie qui a du sens pour moi et qui est cohérente en fait par rapport à comment je vois la société.
Moi, comment je vois la société, c'est qu'on se voit des êtres humains épanouis. C'est-à-dire que cette vision d'épanouissement est tellement forte, elle est tellement puissante que le reste, peut-être que ça va être compliqué. Des fois, j'en ai pas dormi la nuit. C'est tellement émotionnellement difficile, avec des blocages que tu affrontes pas après pas. Mais par contre, cette idée que je veux vivre pour moi avant tout...
Speaker 1 (15:39.086)
Je ne veux pas me sacrifier pour n'importe qui, ni pour moi, ni pour quoi que ce soit. C'est ma manière de voir le monde. À partir de là, j'essaye au maximum de ce que j'arrive à voir de l'incarner. Moi aussi, a été un travail de me dire, ok, moi je vais être kinésexologue, je vais être kinésexologue et ça sera de ces tarifs. Passer de kiné à kinésexologue, j'ai fait combien de fois ? Minimum x3 sur mes tarifs.
Et donc, mentalement assumer, etc., c'est pas évident, mais en fait, c'était juste nécessaire pour ma structure et pour que ça fonctionne simplement. Et si je change de cadre de critère et faire, c'est pour permettre un service de qualité ou un minimum de professionnalisme dans ce que je proposais dans mes prestations. Et en dessous, en fait, ça veut dire être sous-payé. Et quand t'es sous-payé, il y a des études qui ont montré que
Quand les prosailles de santé étaient sous-payées, avait une popérisation du quartier où les prosailles de santé vivaient. C'était un psy, on a fait de l'analysie de pratique qui nous avait expliqué ça. C'est obligatoire parce que tu ne peux pas soutenir ton activité sur du long terme si tu ne fais pas ça.
Finalement, c'est dans la lignée de « prends soin de moi » à pratiquer des tarifs qui permettent d'avoir une activité qui viable et aussi de pouvoir prendre soin de moi pour durer, puisque sinon, on s'épuise et on arrête.
Et j'ai le droit aussi de vivre correctement, même bien vivre. Ta facilité aussi aide bien à être en santé financière. Après, tu as de l'espace pour être un citoyen, citoyenne. Tu as de l'espace pour réfléchir à ta vie. Tu as de l'espace pour vivre. C'est ça que ça veut dire aussi en fait.
Speaker 2 (17:33.243)
Merci pour tes réponses, merci pour cet échange passionnant. Où est-ce qu'on peut te trouver Elisa et est-ce que tu prends des nouvelles patientes ?
Alors moi je consulte dans le 12ème vers Rui Diderot. pouvez prendre rendez-vous avec moi ou avec mes collègues sur le site madzi.com en tapant mon nom et mon prénom Elisa Ong et après vous aurez les autres collègues ou directement aussi sur mon site unkiné.com Là pour l'instant je n'ouvre pas pour les nouveaux patients mais de temps en temps j'ouvre
Donc en fait il a une liste d'attentes où peut s'inscrire et demander à ce qu'on consulte les raisons, les motifs. De temps en temps j'ouvre les consultations, n'hésitez pas.
Encore merci d'être venu dans ce podcast, c'était un plaisir de t'accueillir.
Merci beaucoup Kasha, c'était trop sympa de passer ce moment avec toi et d'échanger avec passion sur le métier, d'avoir cette plateforme pour le faire.
Speaker 2 (18:39.15)
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